Les attentats du mois d'août 2008 à Kachgar ont rappelé aux autorités chinoises la radicalisation de certains Ouïgours, prêts à tout pour obtenir l'indépendance du Xinjiang.

Les affrontements entre Ouïgours et Han ne sont pas le fruit du hasard

Après les sanglantes émeutes interethniques, Pékin invite les médias étrangers à Ouroumtsi, la capitale provinciale, mais boucle l'ancienne cité-oasis de la route de la Soie. Car c'est là que bat le pouls de l'identité ouïgoure

La marginalisation économique et culturelle des Ouïgours pourrait être à l'origine des heurts qui ont fait officiellement 156 morts et plus de 1 000 blessés

Les scènes de violences meurtrières à Urumqi ont marqué l'opinion en Chine et dans le monde. La colère de la population ouïgoure s'explique par le discrimination dont elle est victime, en dépit d'une politique officiellement bienveillante pour les minorités ethniques. Les autorités ont eu beaucoup de mal à rétablir l'ordre, tant la tension entre les Ouïgours et les Hans est forte, ce qui a obligé le président chinois à écourter sa présence au sommet du G8 en Italie. Du jamais-vu. Voilà pourquoi Pékin cherche des responsables et voit dans les troubles la main de l'étranger

Le groupe terroriste veut exploiter le ressentiment des musulmans du Xinjiang, victimes de la répression

Pékin édicte de nouvelles règles dans le Xinjiang contre le "radicalisme" musulman

L'affrontement entre la minorité ouïgoure et le gouvernement tourne à la guerre ouverte. La région du Xinjiang est quadrillée par l'armée, et des groupes d'islamistes radicaux passent à l'action.

Plusieurs attaques récentes hors du Xinjiang sont attribuées à des "séparatistes" de cette région du Nord-Ouest. Pékin affiche une volonté d'apaisement tout en lançant des mesures antiterroristes.

Jamais le grand intellectuel ouïgour Ilham Tohti n'a dévié de son opposition au séparatisme. C'est pourtant ce chef d'accusation qui a servi à le faire condamner à la prison à vie.