Les affrontements actuels, non seulement entre Tsahal et le Hamas, mais aussi au sein même d’Israël, découlent d’un déni de réalité : la solution à deux États est illusoire, affirme cet analyste palestinien-américain. Encore faut-il que ce soulèvement inédit ne soit pas instrumentalisé et ne débouche pas sur un conflit plus sanglant. Ou, pire, une guerre civile. Sommaire. La fin des illusions. L'interminable crise politique israélienne. Tsahal veut mettre le Hamas à genoux.

Selon de hauts responsables militaires israéliens, le gouvernement de Benyamin Nétanyahou est en train de préparer l’annexion rampante d’une partie de l’enclave palestinienne.

Responsable des attaques du 7 octobre 2023, le leader du Hamas a été tué le 16 octobre 2024 par l’armée israélienne. Une mort qui ne règle rien, pour cet expert en sécurité israélien : au contraire, elle pourrait conforter Benyamin Nétanyahou dans sa folie guerrière.

L’élimination de Hassan Nasrallah et d’autres chefs du Hezbollah a ouvert un nouveau chapitre de la guerre que mène Israël contre le Liban. Tandis que les bombardements dévastent le pays du Cèdre et qu’aucun cessez-le-feu ne se profile à Gaza, la situation ne fait qu’empirer en Cisjordanie dans un contexte d’affaiblissement marqué de l’Autorité palestinienne et de divisions politiques. Longtemps sur la sellette, le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou triomphe et compte bien pousser son avantage le plus loin possible, quitte à bousculer son parrain américain.

Mohammed Abou Salmiya est l'ancien directeur d'Al-Shifa, le plus grand hôpital de Gaza, aujourd'hui détruit. Emprisonné sept mois, libéré cet été 2024, il se confie pour la première fois dans un média occidental sur l'enfer qu'il a traversé.

Un an après les massacres terroristes du 7 octobre 2023, près de 1 200 morts de toutes origines, plus de 7 500 blessés et 251 otages dont une centaine sont toujours prisonniers, quel bilan en matière d'images peut-on faire de la guerre qui s'ensuivit, après des vagues successives de bombardements sans précédent sur la bande de Gaza, ayant occasionné plus de 40 000 morts et plus de 100 000 blessés palestiniens ?

Des chercheurs français documentent l'état du patrimoine de l'enclave classé à l'Unesco alors que les deux tiers des bâtiments ont déjà été détruits par l'armée israélienne.

Alors que tous les yeux sont rivés sur Gaza, Israël a mis un coup d’accélérateur à son projet colonial. En 14 mois, les implantations se sont multipliées, des colonies ont été légalisées et la violence des colons reste impunie.

Dans le territoire bombardé par Israël, des espaces de coworking précaires fournissent une connexion Internet aux jeunes étudiants et travailleurs indépendants.

Outre les obstacles techniques, les grimpeurs palestiniens doivent composer avec un cadre hostile, marqué par une colonisation rampante. Deux associations veulent relever le défi, raconte cette journaliste d’un quotidien israélien.

D'Alexandre le Grand à aujourd'hui, ce territoire a toujours été l'objet de tractations politiques et de combats.

C'est la dernière représentation occidentale encore présente dans l'enclave palestinienne. Inauguré en 1990, en pleine Intifada, l'Institut français de Gaza a longtemps été à l'avant-garde de la diplomatie culturelle de l'Hexagone au Proche-Orient. Jonglant avec les humeurs de la bureaucratie militaire israélienne et le conservatisme des moeurs gazaouies, il s'est évertué à maintenir entrebâillée une fenêtre de liberté dans un territoire qui s'est peu à peu transformé en prison à ciel ouvert.