En couple à la ville comme en politique, les deux anciens ministres Arnaud Montebourg et Aurélie Filippetti dézinguent la politique du gouvernement. Et fomentent leur vengeance contre François Hollande pour 2017.

Paralysés par la domination idéologique de la droite et la lepénisation des esprits, le PS comme l'exécutif ont tardé à se mobiliser pour les réfugiés. Un ratage significatif d'une profonde crise d'identité.

Il bouscule son camp, tape sur les nerfs des hiérarques du PS et agace nombre de ses collègues ministres. Mais l'énergique Emmanuel Macron s'appuie sur l'opinion pour réformer, convertir la gauche au "sociallibéralisme" et viser plus haut. Jusqu'où ira l'enfant gâté de la hollandie ?

Les socialistes régnaient sur la région depuis des décennies. Laminés dans les urnes, ils ont dû se retirer pour tenter de faire barrage à Marine Le Pen. Reportage de Lille à Plouvain.

Revenus des partis traditionnels, ces trois repentis font feu de tout bois pour mettre sur orbite un candidat de gauche alternatif au président.

Le cinéaste Robert Guédiguian s'engage en faveur des huit syndicalistes récemment condamnés à de la prison ferme dans le cadre d'une "séquestration" datant de 2014. L'ultime symbole à ses yeux des reniements de la gauche au pouvoir.

Elle était la protégée de Cécile Duflot. Emmanuelle Cosse a choisi de rompre brutalement : elle sera désormais dans un gouvernement que son ex-amie écolo combat. Une décision vécue comme une trahison.

Pour l'ancien Premier ministre, les échecs de François Hollande résultent de l'inexistence de toute tradition de dialogue social en France et de "l'ambiguïté" de fond des socialistes, radicaux dans le verbe au sein de l'opposition, et réformistes honteux une fois au pouvoir.

Entré en campagne présidentielle, le député européen se pose en candidat du "peuple" contre "la caste" de la finance et du "système". Il expulse hors du camp de la gauche le trio Hollande-Valls-Macron, coupable d'avoir dissous la social-démocratie dans "le libéralisme". Entretien.

La sidération après le renoncement de François Hollande aura été de courte durée. En quatre jours, tout s'est emballé. Le Premier ministre achève à peine sa déclaration de candidature que déjà s'enclenche le "tout sauf Valls". Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Marie-Noëlle Lienemann, ses concurrents au sein de la primaire de la gauche, donnent de la voix, mais aussi Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon, candidats "libres".

Après deux ans passés loin de la politique nationale, l'ancien ministre de l'Education se jette à l'eau avec le soutien de l'appareil du PS. Pour exercer un droit d'inventaire sur le bilan de François Hollande et incarner "un sursaut". Mais il est d'abord le champion des "tout sauf Valls"...

Le quinquennat de Hollande les a déçus, et la primaire du PS ne les intéresse guère : à l'approche de la présidentielle, les penseurs et chercheurs préfèrent "passer leur tour". Au risque de laisser les candiats aux mains des experts ?