L'économiste Thibault Gajdos décrypte la rhétorique trompeuse de l'évaluation des politiques publiques en matière de lutte contre la pauvreté.

Le fondateur d'Unitaid propose d'apporter une réponse politique supra nationale à l'enjeu planétaire de l'extrême pauvreté. En lieu et place de la traditionnelle compassion. Son levier d'action : les micro-taxes de solidarité mondiale.

Les politiques sociales ont d'une manière générale tendance à se concentrer sur la lutte contre la pauvreté. Pourtant, dans l'optique d'une amélioration de la satisfaction et de la santé des citoyens, cette lutte n'est pas nécessairement la plus efficace, ni la plus facile à mener. Le sentiment de pauvreté individuelle au sein d'une société provient, pour une bonne part, de l'écart entre les conditions de vie personnelles et la condition de vie moyenne dans cette société.

Verser sans condition une somme fixe à chaque citoyen de sa naissance à sa mort ? A l'heure où la troisième révolution industrielle bouscule le monde du travail et nos modèles sociaux, cette question encore taboue est mise sur la table par nombre de penseurs et quelques politiques. De droite comme de gauche.

Après les Objectifs du millénaire, l'ONU présente ses Objectifs de développement durable. Un plan ambitieux, mais dont le financement s'annonce complexe.

Des ONG, des associations, des mutuelles, des coopératives d'épargne-crédit, des sociétés privées ont fleuri partout dans le monde et servent actuellement plus de 90 millions de personnes. Le crédit, aussi "micro" soit-il, serait-il à ce point une arme capable de résorber la pauvreté ?

Cet économiste péruvien croit aux réformes libérales pour éradiquer la pauvreté et le terrorisme. Portrait d'un homme de terrain.