Quand nous avons un mot sur le bout de la langue, et que nous ne le trouvons pas, souvent, tout se bloque. Alors, bien souvent, nous nous mettons à gesticuler. Et, selon les neuroscientifiques, c'est ce qu'il faut faire : parler avec les mains aide à retrouver la mémoire des mots.

Comment pensent les génies ? Quel était le secret d'Einstein, Léonard de Vinci, Mozart ou Shakespeare ? Nous avons posé la question à des spécialistes, avec un secret espoir : apprendre à penser comme eux ! Les génies sont éclectiques, travailleurs, sûrs d'eux, persévérants, mais aussi un peu farfelus et dotés d'une pensée à double sens : ils produisent d'innombrables idées, souvent inutiles, puis sélectionnent les plus prometteuses. Penser comme un génie supposerait donc de multiplier les centres d'intérêt, mais aussi de cultiver sans relâche une expertise particulière.

Philosophe et poète, auteur d'une trentaine d'ouvrages, Jean-Louis Chrétien s'attache au déploiement d'une phénoménologie de la parole à même d'en décrire les nombreux actes. Il construit une oeuvre polyphonique qui fait se côtoyer Kierkegaard et Wittgenstein, Pline l'Ancien et Paul Claudel, Simone Weil et Sextus Empiricus. Deux noms pourtant sont à tirer du pair : ceux de saint Augustin et de Heidegger.

Dans ses Eléments d'idéologie, publié entre 1824 et 1826, le philosophe Destutt de Tracy (1754-1836) s'était occupé de fonder une nouvelle science, "la science de la formation, de l'expression et de la combinaison de nos idées" qu'il voulut nommer "l'idéologie" (avant que Napoléon ne tourne en dérision les "idéologues", amis de Destutt qui s'étaient attelés au même projet, et que le terme ne prenne la connotation péjorative actuelle)...

Pour expliquer les mécanismes de la pensée, deux courants théoriques s'affrontent , le symbolisme et le connexionnisme. Le premier les décrit comme un emboîtement de modules, à l'image des poupées russes, le second comme un immense réseau de connexions, semblable à un filet de pêche.

Prix Nobel d'économie en 2002, le psychologue Daniel Kahneman a contribué à des avancées notables de la théorie économique par ses travaux sur la ″théorie des perspectives″, à la base de l'économie comportementale, et plus récemment par ses travaux sur l'économie du bonheur. Dans un ouvrage paru en 2011 aux Etats-Unis, ″Thinking, Fast and Slow″, il présente, de manière très concrète, l'essentiel de ses analyses et théories. L'article en présente une recension critique. Il présente en premier lieu les deux grands modes de pensée des individus tels que les conçoit D.

Jouer aux échecs, organiser son emploi du temps, rédiger une dissertation philosophique... Notre pensée est quotidiennement mise à contribution pour résoudre des situations-problèmes...