Emancipé du désir de plaire, libre de vivre pour la musique et rien que pour elle, le pianiste chilien, mort il y a tout juste trente ans, se vouait à Beethoven, Liszt, Chopin et tant d'autres qui constituaient son incommensurable répertoire.

Elle l'envisage depuis ses plus jeunes années d'apprentissage, ce poète du piano, et lorsqu'elle l'incarne enfin, c'est dans un rapport de proximité inégalé. La jeune pianiste nous parle de la relation étroite et mouvante qu'elle entretient avec le compositeur romantique.

Budapest, Liszt et Bartok, à jamais : au contraire d'Annie Fischer, sa condisciple, la musicienne magyare avait persévéré dans son arbre généalogique. Une existence trop courte et des disques oubliés font d'elle l'inconnue bien-aimée du piano hongrois.

Etranger au monde, le génie polonais adresse ses chants aux étoiles. Dans l'effacement d'un souffle malade et l'abîme d'une âme effondrée avec la chute de Varsovie, sa véritable patrie n'est ni la Pologne, ni Paris, ni les bras de l'hôtesse de Nohant, mais la musique. Marqué par l'exil et l'isolement, ce caractère mélancolique trouve son havre de paix et de création dans l'intimité et la quiétude d'une présence amicale. Une vie comme un crépuscule, où avec les heures, la lumière s'estompe, mais non pas la beauté.

Chopinien d'exception, le pianiste anglais nous dévoile les multiples facettes de son rôle d'interprète ainsi que les clés de son idéal sonore. Entre l'écoute attentive de la partition et la fulgurance de l'instant à saisir, tout est question de rencontre.

Il a déboulé dans la galaxie piano comme une comète, lors de sa victoire au Concours Tchaïkovski de Moscou en 2019. Depuis, ce surdoué à l'allure de nouveau romantique n'a eu aucun mal à se faire un prénom. Mais qui est vraiment Alexandre Kantorow ? Un grand timide, dit-il, pourtant pas avare en confidences, sur son parcours hors normes comme sur ses dilections multiples.

On beaucoup glosé sur le rapport conflictuel que Beethoven entretint avec le(s) pianoforte(s). « Que le géant parmi les pianistes », selon Vaclav Tomasek, ait sans cesse exigé des claviers plus perfectionnés rend passionnante l'écoute du répertoire sur les instruments d'époque, en constante évolution, irremplaçables pour en restituer la saveur. Déjà Scarlatti et Bach s'étaient épris des nouveaux vevenus, signés Cristofori et Silbermann, susceptibles de dynamiques "piano" et "forte".

Evgeny Kissin, entré dans la légende avant même ses 15 ans, joue le "Concerto N°3" du compositeur russe à Paris, avec l'Orchestre Philharmonique de Radio-France.

Voici l'oeuvre idéale pour découvrir la musique de chambre du compositeur russe. Ce "Quintette" de 1940, très souvent enregistré, concilie en effet classicisme et expressivité. Qui en sont les meilleurs interprètes ?

Histoire, interprétation, discographie comparée du Concerto pour piano no 3 de Bela Bartok, composé à l'été 1945 et créé à Philadelphie le 8 février 1946.

Le pianiste norvégien a sorti de l'ombre une sélection de petites pièces pour piano du compositeur finlandais, dont l'oeuvre est surtout orchestrale, dans un disque paru chez Sony Classical. Des raretés à découvrir, qu'il interprète magistralement.

Son nouveau disque consacré aux deux dernières "Sonates" de Schubert est l'événement choc de ce mois-ci. Intransigeant, ultra-perfectionniste, cultivant le goût du secret, ce mythe vivant du piano n'accorde presque jamais d'entretiens. Nous avons eu le privilège de la rencontrer à Berlin. Interview exclusive.