La mise en place d'un groupe de parole pour adolescents placés par l'Aide sociale à l'enfance est un processus toujours en mouvement. Le défi consiste à proposer un espace où la parole soit soutenue et adressée. Sans demande des jeunes ou des équipes éducatives, ce groupe de parole a évolué au fil du temps pour s'adapter aux adolescents et aux contraintes institutionnelles. L'auteur a voulu ici rendre compte de cette évolution et des questionnements qui l'accompagnent.

Les maisons d'enfants à caractère social (MECS) sont régulièrement critiquées pour la violence qu'elles font subir aux enfants placés en les séparant de leurs parents. Mais il s'agit d'abord de les soustraire à une violence plus grande, et des dispositifs destinés à intégrer les parents sont de plus en plus utilisés par les MECS. Il semble aujourd'hui nécessaire de combattre certaines idées reçues sur les mecs et de mettre en lumière ces outils d'inclusion des parents dans la prise en charge éducative.

Chaque année, des dizaines, voire des centaines d'enfants seraient retirés à leurs parents sans motif valable. Conséquences : les familles explosent et les gamins trinquent. Témoignages.

« C'est un véritable vol d'enfants, c'est une affaire d'État. » Le ton posé, le regard soutenu, Valérie Andanson témoigne face caméra. Dans sa voix résonnent celles des « enfants de la Creuse », ces milliers de jeunes Réunionnais arrachés à leur île natale pour peupler le désert rural de Métropole. Une génération sacrifiée sur l'autel d'une utopie républicaine. Adultes, ils ont été moins de 200 à prendre le chemin du retour, à reconstituer le puzzle de leurs familles éclatées.

Que devient la relation quand des parents sont reconnus incapables d’exercer leur mission éducative et que leur enfant est confié à d’autres ? Est-elle à préserver à tout prix ? Pour sortir de la logique du tout ou rien, il faudrait revisiter notre conception de la parentalité. Interview de Michèle Créoff et Daniel Coum.

En 2014, l’Etat français a pour la première fois reconnu sa responsabilité dans l’affaire de la "transplantation", dans l’Hexagone, entre 1962 et 1984, d’un peu plus de 2 000 enfants de l’île de La Réunion. En s’appuyant sur des sources inédites et variées, Gilles Gauvin revient ici sur le destin de ces "enfants de la Creuse", des mineurs dont l’histoire est d’autant plus difficile à saisir qu’elle a fait, et fait encore, l’objet de mémoires individuelles, d’amnésie politique et d’interprétations médiatiques en tout genre.