"La philosophie propose ses solutions. Platon d’un côté : chasteté, prédilection, amours masculines ; Lucrèce de l’autre : multiplication des contacts, indifférence, amours féminines tout autant que masculines. Si opposées qu’elles soient, les deux solutions s’inscrivent dans un même paradigme, fondé sur la même évidence. Voilà précisément ce que les modernes refusent. Nous sommes tous bien convaincus que le plaisir sexuel est possible en droit. C’est là le symptôme d’un bouleversement. Il a des conséquences. Une au moins : nous ne pensons plus le plaisir au registre de l’incorporation, mais au registre de l’usage. Témoignent du changement, la théorie marxiste de la valeur et la théorie freudienne du fétichisme. Ainsi le plaisir devient-il de part en part marchand et la marchandise devient l’alphabet du plaisir. " Source : Editions Verdier

Publié en parallèle avec l'émission Les nouveaux chemins de la connaissance, animée sur France Culture par Adèle Van Reeth, cet ouvrage propose une découverte philosophique de la jouissance, un terme qui a une longue histoire avant d'être associé à la sexualité.

Sous forme de questions-réponses, cet ouvrage aborde les multiples théories philosophiques et morales associées à la notion de plaisir.

«Personne n'est l'ennemi des lucioles», écrit Fernando Pessoa dans Le Gardeur de troupeaux. On pourrait en dire autant du plaisir. Bien qu'une curieuse injonction nous conduise à le défendre, le plaisir par lui-même ne connaît pas d'ennemis. Par conséquent, la question qu'il pose à ceux qui le rencontrent n'est pas celle du «pour ou contre», mais celle du «comment». Les censeurs les plus austères le rejettent dans les béatitudes de «l'après-vie», les jouisseurs les plus débridés l'absorbent dans l'immédiateté du présent. Dans tous les cas, il s'agit moins d'en poser les bornes que d'en définir les contours. Tâche naturellement délicieuse que l'histoire littéraire laisse à la fois inaboutie et chaque fois recommencée. (Maxime Rovere)

Un essai dans lequel le philosophe se pose la question de l'enchantement et du désenchantement, et interroge le désir d'une grande joie et son expérience effective dans la vie quotidienne. Il en dégage la signification implicite, afin de montrer que le désir de joie n'est pas un fantasme. ©Electre 2018

Inspirée par le darwinisme, une théorie scientifique de la sensibilité dans une perspective de réification du sentiment. Le philosophe cherche à expliquer la pluralité des habitudes en lutte ou en alliance dans les corps et les pensées en quête du plaisir. ©Electre 2019