Georges Plassat est appelé à la rescousse pour redresser le leader européen du secteur. Le sauveur d'entreprise, qui a fait des étincelles chez Casino et Vivarte, devra se surpasser pour ne pas faillir à sa réputation.

Comment il sort vigoureusement Carrefour de l'ornière.

Porte-avions en déroute ou poulet sans tête ? Le groupe accumule les sobriquets peu flatteurs mais son dirigeant Georges Plassat ne renonce pas à revisser la tête sur le cou du poulet.

Georges Plassat a fini par renoncer à son indemnité de départ, qui s'élevait à 13 millions d'euros, que lui avait accordé l'enseigne française de grande distribution Carrefour. L'annonce de ce montant, faite lors de l'assemblée générale du 15 juin 2018, avait suscité la polémique en raison de son décalage par rapport à la situation du groupe.

Le nouveau patron doit réveiller le deuxième distributeur mondial, secoué par des résultats décevants et la concurrence de Leclerc

Portrait et stratégie de Georges Plassat qui, après avoir sauvé le groupe de grande distribution français Casino et relancé Vivarte (distribution de vêtements et chaussures), a été nommé, en 2012, à la tête de l'enseigne de grandes surfaces française Carrefour. Connu pour son management viril, l'homme est doté d'une mission de taille : inventer un modèle économique pérenne pour le groupe alors que ses prédécesseurs ont cassé l'ADN de l'enseigne. Réorganisation à marche forcée, fermeture de certaines filiales à l'étranger, responsabilisation accrue des directeurs d'enseigne...