Incroyable ! Le mouvement populiste espagnol Podemos tire de la série médiévale des leçons pour aujourd'hui.

Un nouveau parti anticapitaliste bouscule la droite et la gauche, affole les sondages et rêve d'un triomphe aux législatives de l'an prochain. Son nom ? Podemos.

A Madrid, le chef du parti anti-austérité espagnol commande une salade "néoréaliste", parle avec Tobias Buck d'Angela Merkel et de Mohamed Ali, et se félicite que les gens viennent le toucher.

Le programme revendicatif et égalitaire de la jeune formation politique espagnole pourrait lui permettre de remporter les législatives de novembre. Mais sa direction s'écarte des idéaux démocratiques des débuts pour transformer le parti en machine de guerre politique. Enquête.

Certes, le parti de Pablo Iglesias stagne dans les sondages et n'est plus le sujet numéro un des Espagnols. Mais ce n'est pas une raison pour paniquer, affirme ce chroniqueur de gauche.

Les formations émergentes contestataires ont créé la surprise aux élections locales du 24 mai 2015. Avec la fin du bipartisme, les partis devront apprendre à négocier.

Le mouvement d'extrême gauche dirige la ville depuis mai 2015. Un an après, les déçus sont nombreux. Reportage.

Le pays, sans véritable majorité depuis six mois, est appelé aux urnes le 26 juin 2016. Quelle que soit l'issue du scrutin, il devra composer avec la gauche radicale et son redoutable leader, Pablo Iglesias.

Aux dernières législatives espagnoles, en décembre 2015, deux jeunes formations, Podemos et Ciudadanos ("Nous pouvons" et "Citoyens"), ont raflé plus du tiers des voix et mis à bas trois décennies de bipartisme. Que sont ces partis ? D'où viennent-ils ? Quelle est leur matrice idéologique ? "Marianne" les passe au banc d'essai.

A Paris, un petit groupe fait circuler les idées du parti ibérique anti-austérité. Noyau dur de ce "rendez-vous de sympathisants" : des Espagnols que la crise a chassés de leur pays.

Contre la révolution des riches, Podemos défend un conservatisme du sens commun, qui s'entend comme contre-hégémonie culturelle, vertu républicaine et esprit religieux. Cela conduit à interroger sa volonté de républicaniser le populisme.

C'est l'histoire d'une douzaine de jeunes militants, pour la plupart universitaires et issus de la gauche anticapitaliste, qui se retrouvent dans une petite salle madrilène un soir de janvier 2014, dépités d'avoir été marginalisés au sein de leurs partis d'origine (IU, le parti communiste espagnol, et Izquierda anticapitalista).