Un sommet, et après ? A la veille de son 60e anniversaire, l'Alliance atlantique s'interroge sur son avenir.

Le ministre veut relancer des projets communs aux pays de l'Union en matière de défense. C'est le moment, estime Paris, le contexte géopolitique et budgétaire s'y prête.

Renforcer la politique de sécurité commune est une priorité qu'a fixée Nicolas Sarkozy pour sa présidence de l'UE. La crise en Géorgie pourrait lui permettre de surmonter les réticences de certains de ses partenaires

La France n'a jamais cessé d'appartenir à l'Alliance atlantique. Elle en était juste le trublion. Nous rentrons dans le rang par atlantisme de nos dirigeants mais aussi parce qu'aucun de nos partenaires européens n'est réellement prêt à bâtir avec nous une véritable défense européenne.

Le succès diplomatique de la France est incontestable. L'échec de l'Europe de la défense également.

Pièce maîtresse de la défense européenne, la Grande-Bretagne s'inquiète du rôle à tenir dans un contexte instable : d'un côté les tergiversations européennes, de l'autre, des dangers qui arrivent à nouveau de l'Est.

L'intégration, en 2004 et 2007, de neuf Etats de l'ex-Europe de l'Est dans l'Union européenne a marqué la fin d'une histoire commencée à l'issue de la Seconde Guerre mondiale et a confirmé ainsi la réunion de l'Europe. Paradoxalement, cette intégration peut aussi marquer la probable fin du projet géopolitique européen des fondateurs, qui était de former un ensemble politique cohérent et puissant.

Dans le sillage des Etats-unis, l'armée britannique a été engagée en Afghanistan (2001) puis en Irak (2003-2009). 9500 soldats sont toujours sur le front afghan. Les pertes humaines ne sont pas négligeables, les équipements militaires s'usent et il en va de même du soutien du public à ces opérations. Aussi, les vertus d'un special relationship qui a mené le Royaume-Uni à se réengager sur des théâtres d'opérations à l'est de Suez sont parfois contestées. Une révision de la stratégie de défense est en cours.