Il a longuement mûri sa décision, avant de lancer, le 24 mars 2018, son parti, l'Union sociale libérale (USL), prenant un virage à 180 degrés : à 53 ans, l'homme d'affaires Sébastien Ajavon, candidat malheureux à la présidentielle de 2016, qui s'était rallié pour un temps à Patrice Talon après son élection, a revêtu le costume d'opposant numéro un.

Evincé de la présidence de la Renaissance du Bénin, le parti créé par sa mère en 1992, le maire de Cotonou considère que le chef de l'Etat n'est pas étranger à ses récents ennuis.

Vie politique, économie, société... Ce qui a changé depuis l'élection de Patrice Talon, en 2016, ce qui va changer en 2018, et ce qu'en pensent les Béninois. Sommaire. Un autre Bénin ? Révolution de palais. Romuald Wadagni, ministre de l'économie et des finances : "Il n'y aura aucune concession sur la corruption". Vie des partis : un échiquier bouleversé. Léonce Houngbadji, président fondateur du Parti pour la libération du peuple (PLP) : "Critiquer l'action du gouvernement est devenu un délit". Enigme politique. Jamais sans Lagos. Agroalimentaire : le pari de l'anacarde. Esprit planteur.

L'ancien président ne rate pas une occasion de tacler son successeur, Patrice Talon, et rêve de faire son come-bock.

Pour la première fois depuis trente ans, aucun candidat de l'opposition ne sera autorisé à concourir aux législatives d'avril 2019. Faut-il s'en inquiéter ?

Elu avec 65% des voix en mars 2016, le président béninois rêvait d'un nouveau départ pour son pays. Trois ans plus tard, les indicateurs économiques sont au vert. Sur le plan démocratique, c'est une autre histoire...

Les vives tensions postélectorales ont accentué un peu plus les résistances au style de gouvernance atypique du président. Mais ce dernier ne semble pas disposé à transiger.

Si de nombreuses réformes ont été engagées et que le FMI félicite le gouvernement pour ses résultats économiques, les tensions politiques, ainsi que le retard pris par plusieurs grands projets, inquiètent les milieux d'affaires.

Alors que les réformes structurelles ont porté leurs fruits sur le plan économique, les prochaines élections locales sont l'occasion d'évaluer, à un an de la présidentielle, la refonte totale du système politique engagée en 2019 par Patrice Talon. Sommaire. Démocratie en chantiers. Aurélien Agbénonci, Ministre des Affaires étrangères et de la coopération : "Face à Abuja, ni confrontation ni victimisation". Vie des partis. Cinquante nuances de majorité. Economie : un grand PAG en avant.

Peu lui importe les critiques sur son style ou sa méthode. A six mois de la fin de son mandat, le chef de l'Etat est toujours convaincu qu'il lui faut réformer - l'économie, la politique et même la démocratie béninoise... Interview exclusive.

Les progrès réalisés ces dernières années ont permis au pays d'éviter la récession malgré le Covid-19. Mais le prochain président aura la lourde tâche de maintenir cet élan et de renouer le dialogue entre majorité et opposition pour rendre sa vigueur à la démocratie béninoise. Sommaire. Seul face à lui-même ? Louis Vlavonou : "Patrice Talon doit achever son oeuvre". Les héritiers de Boni Yayi se déchirent. Joël Aïvo ira "jusqu'au bout". Romuald Wadagni : "Le Bénin n'est plus un petit joueur !" Faux-semblants à la frontière. Agriculture : à qui profite le boom de la production ?

Après la refonte du système politique engagée en 2019 par Patrice Talon, les dernières législatives ont consacré le retour de l'opposition au sein de l'hémicycle. Un cap qui, à trois ans des élections générales, devrait rendre sa vigueur à la démocratie. Sommaire. Le Masterchef de Cotonou, éditorial. Après Patrice Talon, qui ? Orden Alladatin : "Patrice Talon aurait pu faire le choix du populisme, il a fait celui des réformes". Fin de partie pour les micro-partis. Éric Houndété, président du parti Les Démocrates : « Nous sommes députés pour la nation, pas pour le président Talon ».