Avis de tempête sur nos démocraties : cet automne a été marqué par une puissante poussée populiste, qui a fleuri dans les urnes sur plusieurs continents : en Italie, en Suède, en Israël... À chaque fois, des d igues ont cédé sous la force de vents mauvais, portés par la peur, la rage et le ressentiment. Les courtes défaites de Donald Trump aux États-Unis en 2020 et, plus récemment, celle de Jair Bolsonaro au Brésil sont d'amères consolations, tant le mouvement reste dans ces pays puissant et sait imposer son langage et ses thèmes dans le débat.

Au fil des épurations, le chef de La France insoumise s'est entouré d'un commando de jeunes dévoués. Une application impitoyable des principes trotskistes lambertistes qui entraîne des conséquences politiques en cascade. Sommaire. Autour de lui, un clan... Infox et populisme : LFI "Trumpe" son monde ? Ils l'ont côtoyé, ils l'ont vu sombrer.

Surexposés dans les talk-shows, soutenus par de nombreux journaux, les populistes au pouvoir bénéficient à plein du système médiatique transalpin.

Face à la montée des populismes, le ministre des Affaires étrangères appelle à un sursaut des partisans de l'Europe contre les marchands d'illusions. Entretien exclusif.

Des millions d'Européens sont aujourd'hui gouvernés par des leaders nationaux-populistes. Certains s'en accommodent d'autres résistent à ce nouveau modèle autoritaire. Hongrie, Pologne, Autriche et Italie... Plongée dans ces pays qui ont basculé. Sommaire. Les inquiétantes recettes de M. Ménard.

A l'issue des élections européennes de mai 2019, les partis d'extrême droite ont vu le nombre de leurs sièges ou Parlement européen tripler, comparé ou scrutin de 2014. Ce résultat confirme qu'un peu partout en Europe, les partis ultranationolistes et populistes progressent et intègrent démocratiquement les institutions qui nous gouvernent.

La personnalité hors du commun de Donald Trump conduit trop d’observateurs à lui consacrer leur attention alors qu’il n’est que le symptôme d’une crise sociale, économique et politique de la société américaine, comparable à celles qui frappent la plupart des démocraties occidentales. La politique néolibérale suivie depuis près de quatre décennies et la crise de 2008 ont déstabilisé la classe moyenne inférieure, accru les inégalités et nourri le ressentiment à l’égard d’élites accusées d’indifférence.

Le mot est devenu une marotte médiatique et politique. Pour autant, définir le populisme reste complexe. Lecture critique de deux ouvrages par Federico Tarragoni, sociologue et directeur du Centre de recherches interdisciplinaires sur le politique.

Dans la plupart des pays occidentaux, les habitants et les gestionnaires des métropoles sont mécontents. Apôtres du progressisme, de l’ouverture et de l’innovation, ils n’apprécient pas la trajectoire prise par le reste du pays, par les petites villes et les campagnes, qui se laissent gagner par l’extrême droite et le «populisme». Aussi ont-ils commencé à se liguer pour organiser la riposte.

Depuis son élection, en mai 2017, Emmanuel Macron n'a pas réussi à convaincre en Europe de l'Est malgré de réels efforts entrepris à cette fin au début de son mandat. Le fond du problème des relations difficiles entre le président français et la partie orientale du continent provient de l'avenir des principes démocratiques, qui ont de plus en plus de mal à convaincre alors qu'on vient d'y célébrer le trentième anniversaire de la libération du joug communiste.

La crise sanitaire a rouvert la chasse aux « populistes ». À l’instar des caricatures – MM. Donald Trump et Jair Bolsonaro –, ils mépriseraient la science, la séparation des pouvoirs, la complexité, l’État de droit. Avocat d’une démocratie apaisée, consensuelle, Pierre Rosanvallon reprend à son compte certaines de ces critiques, arbitraires, du populisme. Une théoricienne réputée de ce courant lui répond.