La candidate du Front national adresse de plus en plus de messages à la gauche de la gauche. Une stratégie payante auprès d'une frange d'électeurs protestataires, mais risquée.

Condamné au sauve-qui-peut, le président entre en campagne sans le dire et multiplie les annonces. Gagné par l'euphorie, le socialiste veut croire que la victoire est proche et dévoile son projet. Le face-à-face a commencé.

L'ancien Premier ministre, toujours au plus bas dans les sondages, continue de mener campagne. L'objet de son courroux ? Hier, aujourd'hui... Sarkozy.

En se déclarant officiellement candidat, le président entre dans la bataille pour tenter de combler son retard. Il est résolu à dégainer l'artillerie lourde, mais son adversaire socialiste se tient prêt à répliquer. Cette fois, la campagne est lancée, à droite comme à gauche.

Il y a ce qu'ils ont à la banque, et il y a ce qu'ils ont dans la poche. Il y a ce qu'ils possèdent, et il y a ce qu'ils dépensent. Si tous les prétendants à l'Elysée doivent remettre une déclaration complète de patrimoine, sous pli scellé, au Conseil constitutionnel, chacun a un rapport bien à lui avec son porte-monnaie, dans un pays où il est fort mal vu d'aimer ouvertement l'argent.

Les écologistes ne se consacrent pas seulement à la campagne d'Eva Joly ... Ils s'activent surtout pour décrocher un portefeuille en cas de victoire de la gauche.

S'il est élu, le candidat socialiste se sait attendu sur le terrain de la lutte contre le chômage. Par-delà le « contrat de génération », il envisage de renforcer les effectifs de Pôle emploi.

La candidate du FN, créditée de 15% à 18% des voix dans les sondages, cherche la crédibilité sur le terrain économique. Mais revient à ses thèmes de prédilection quand sa campagne stagne.

Quoi de mieux que les questions d'enseignement pour souligner le clivage droite-gauche ? Face à la câlinothérapie de Hollande, le candidat Sarkozy promet une cure radicale.

Le candidat socialiste s'appuie essentiellement sur les faiblesses de son adversaire pour muscler sa propre campagne. Jusqu'à présent, le président peine à trouver la parade.

L'UMP Nathalie Kosciusko-Morizet qui fait s'envoler le prix du ticket de métro, la socialiste Najat Vallaud-Belkacem qui s'emballe dans un communiqué sur Nicolas Sarkozy... Sous le feu des projecteurs, les porte-parole des candidats doivent briller mais peuvent vite se griller.

Entre pudeur et esquive, le candidat socialiste évite certains sujets, qu'il s'agisse de sa vie privée ou de son programme. Une stratégie pour éviter les conflits, tenter d'être insaisissable et se concentrer sur un seul adversaire : Nicolas Sarkozy.