Dresser l'arbre généalogique de l'humanité, depuis l'origine de l'homme moderne, il y a 150 000 ans, jusqu'à la période contemporaine, c'est l'ambition du projet "Diversité du génome humain". Une enquête sans précédent, qui vise à reconstituer l'histoire des migrations et des peuplements à partir du profil génétique de 500 populations réparties sur les cinq continents.

Faut-il se préparer d'ores et déjà aux "injustices génétiques" que le programme "Génome humain" risque de révéler ?

Les connaissances en génétique humaine progressent apparemment plus vite que la réflexion sociale et politique à leur propos. Il est urgent de gérer les risques que les technologies génétiques modernes peuvent faire courir à la société et aux individus...

Nous avons beaucoup moins de gènes que prévu, nous apprennent les chercheurs qui viennent de terminer le séquençage de notre ADN.

Dix ans après le séquençage du génome humain, la médecine personnalisée promise se fait attendre. Les biologistes sont aujourd'hui divisés sur la raison de ce retard et sur l'orientation des recherches à venir.

A 62 ans, Jean Weissenbach, directeur du Génoscope d'Evry, est un des chercheurs en biologie parmi les plus cités au monde grâce à la carte génétique du génome humain que lui et son équipe ont établie au début des années 1990. Des travaux et une carrière hors du commun qui l'ont mené jusqu'à la médaille d'or du CNRS

Il y a dix ans, le séquençage d'un génome humain coûtait des millions de dollars et plusieurs années de travail. · l'heure du séquençage à haut débit, unepoignée de jours et quelques milliers de dollars suffisent. Séquencer n'est plus un problème. Mais stocker, transférer, analyser ce flux croissant de données, trouver les ressources informatiques et humaines pour y parvenir, le devient désormais.