Achevé depuis dix ans, le séquençage complet de nos gènes devait permettre de créer des médicaments innovants. Mais on les attend toujours.

En 1970, la publication par Jacques Monod de son ouvrage ℗ Le Hasard et la nécessité ® fut révélatrice de transformations considérables de la connaissance du monde du vivant avec le développement de la biologie moléculaire. Depuis quarante ans, le séquençage du génome humain, l'apparition de nouvelles disciplines biologiques témoignent de progrès accomplis.

Le séquençage de l'ADN humain pose finalement plus de questions qu'il n'en résout. Pour tenir ses promesses, notamment thérapeutiques, la génétique doit encore percer le secret des protéines.

Il y a tout juste dix ans, le séquençage du génome humain était réalisé, avec une promesse à la clé : adapter, d'ici à 2010, les traitements à l'individu en fonction de son patrimoine génétique. Qu'en est-il réellement ?

Directeur de recherche au CNRS, Jean Weissenbach a dirigé au début des années 1990 l'équipe qui, au sein du laboratoire Généthon, a construit la carte génétique du génome humain, un outil de référence sur le plan mondial...

Depuis mars 2005, le ouistiti, la raie et quelques insectes font figure d'heureux élus : le séquençage de leur génome est jugé "hautement prioritaire" par le National Human Genome Research Institute américain.

La complexité biologique, dont on sait aujourd'hui visualiser l'expression compliquée, change nos méthodes de travail et impose de nouveaux procédés d'analyse pour déceler les dysfonctionnements multifactoriels.