Il remonte à l'Odéon Le soulier de satin. Fou

Pour la première fois, Patricia Petibon incarne l'héroïne de Massenet, avec Olivier Py, son complice, à la mise en scène.

Cette année encore, Olivier Py était dans la cité des Papes. Pas dans le costume de patron du festival, qu'il n'endossera qu'à la rentrée, mais dans celui de Miss Knife, créature de cabaret. Sa cohabitation avec l'actuelle direction est un exercice délicat. Coup d'oeil, le temps d'une journée.

L'édition 2015 du Festival d'Avignon, qui s'ouvre ce samedi pour se clore le 25 juillet, propose trois pièces de Shakespeare, "Le Roi Lear", "Richard III" et "Antoine et Cléopâtre", respectivement mises en scène par Olivier Py, Thomas Ostermeier et Tiago Rodrigues.

Acteur, écrivain, metteur en scène et directeur de l'Odéon-Théâtre de l'Europe... Aujourd'hui, cet artiste total se consacre à l'exploration du répertoire tragique avec son Orestie d'Eschyle.

Infatigable, le dramaturge Olivier Py signe un roman en cette rentrée 2014 : "Excelsior" retrace la crise d'un homme et son cheminement spirituel. Baroque.

Auteur, comédien, metteur en scène, le médiatique directeur du Festival d'Avignon en est aux commandes depuis quatre éditions. Alors que la programmation fait la part belle aux grands thèmes de société, il regrette que le secteur culturel n'ait pas porté une parole politique plus unifiée à l'occasion de l'élection présidentielle.

Il a fait de son goût du paradoxe un art de vivre. A 52 ans, le directeur du Festival d'Avignon, qui commence ce week-end, joue sur plusieurs tableaux. Responsable institutionnel donc, mais aussi poète, metteur en scène, acteur. Prêt à charmer les puissants pour décrocher des subventions comme à se confronter à des détenus dans des ateliers en prison. Mais son travail au théâtre lui vaut ces dernières années autant de critiques des conservateurs, qui le trouvent outrancier, que des connaisseurs qui le jugent moins surprenant.