Cent jours de révolte étudiante. Et un leader bien élevé...

La grève étudiante, qui dure depuis près de quatre mois, déborde le cadre de la contestation des frais de scolarité. Ce « printemps érable » présage-t-il une lutte entre générations ?

Au-delà des revendications étudiantes, qu'exprime donc le ″printemps″ québécois ? Dans le tintamarre des casseroles de Montréal, Denise Bombardier voit aussi la nostalgie des années turbulentes de l'indépendantisme.

Première vice-présidente de l'Assemblée nationale du Québec, cette Marocaine oeuvre sans relâche au rapprochement des différentes communautés.

Gare aux apparences ! Ce petit bout de femme est une pile d'énergie et d'ambition inusable. Après avoir gravi, pendant trente-cinq ans, tous les échelons au sein du Parti québécois, la formation indépendantiste de la province francophone, elle a conduit, en 2012, son mouvement au pouvoir. Une victoire certes étriquée : le parti n'a obtenu qu'une majorité relative à l'Assemblée nationale. Et fragile : six mois après, seuls 21% des Québécois jugent qu'elle est la plus apte à gouverner et 58% se déclarent insatisfaits.

Camerounais d'origine, il est le premier Noir membre du gouvernement provincial. Pour cet ancien acteur devenu canadien en 1996 et qui se veut souverainiste, c'est une histoire de "québécitude", de destin, de Printemps érable aussi.

Le bien-fondé d'un texte interdisant le port de signes religieux ostentatoires chez les fonctionnaires, présenté par le gouvernement de Pauline Marois, divise profondément la Belle Province, déchirée entre laïcité et multiculturalisme.

Une commémoration, qui condense et parfois fige une histoire, est aussi l'occasion d'envisager des avenirs possibles et parfois contradictoires.

Au pouvoir depuis huit ans, le gouvernement du Parti québécois (PQ) a voulu tout miser sur le commerce international et mener en même temps des politiques sociales-démocrates.