La "réforme" est une manière parmi d'autres de se rapporter au passé. Au cours des temps, elle connote à la foi la continuité et la rupture. Comment l'envisager aujourd'hui, à une époque marquée de "présentisme" ?

La Réforme est incontestablement un tournant européen et mondial, mais quel tournant ? On peut répondre tout simplement : elle a créé un troisième christianisme dans le monde, à côté du catholicisme et de l'orthodoxie. C'est un événement majeur de l'histoire de l'Europe moderne, avec des pages glorieuses et des violences considérables, dont les guerres de religion et leurs conséquences.

Le message de Luther contre la tradition est reçu comme une invitation à l'émancipation. C'est bien l'adhésion des habitants de l'empire qui a assuré le triomphe de la Réforme. Sommaire. Les "95thèses : e séisme de 1517. Contre Aristote, avec Augustin. L'Europe déchirée. 1524-1525, guerre des Paysans, "La rébellion est chose intolérable". Pourquoi a-t-il réussi (là où Hus a échoué) ?

Il y a cinq cents ans exactement, Luther lançait le protestantisme. La bataille religieuse qu'il provoqua allait mettre l'Europe chrétienne sens dessus dessous.

L'article examine la fonction des objets religieux issus du Moyen Age et attaqués par les protestants, pour la distinction sociale et culturelle des catholiques allemands à l'aube de la Réforme. Les pamphlets anti-luthériens reprochent aux évangéliques qui enlèvent ou détruisent les objets du culte médiéval de briser les liens des fidèles avec Dieu. Les auteurs catholiques soulignent en revanche l'importance du support matériel pour la bonne dévotion des « vrais chrétiens ».