Chahutés sous Joseph Kabila, les Casques bleus sont désormais poussés vers la sortie par l'administration Tshisekedi. Vingt-trois ans après leur arrivée, ils pourraient bien être contraints de plier bagage plus tôt que prévu.

Longtemps brouillés, Kigali et Kinshasa ont amorcé un rapprochement diplomatique, mais aussi sécuritaire. Ce qui n'est pas du goût de tous dans la région.

À deux mois de la tenue à Brazzaville du Sommet des trois bassins tropicaux de la planète, Denis Sassou Nguesso a fait de la préservation de celui du Congo l'argument central de son "soft power" diplomatique. Sommaire. La marche de l'"Empereur, éditorial. Fini les complexes ? Le Bassin du Congo, fer de lance du soft power. La politique, de père en fils. Jean-Baptiste Ondaye : « La crédibilité du pays a été restaurée ». (In)juste prix ? Bientôt une moisson de bons résultats ? Paul Valentin Ngobo : « Notre pays doit être capable de répondre à ses besoins ». Brazza à l'heure de l'IA.

Frontalier du Rwanda et de l'Ouganda, le Nord-Kivu est la province de l'est de la République démocratique du Congo (RDC) où la violence des groupes armés est la plus intense. Elle est concentrée dans certains territoires, notamment autour de Goma, où le M23 a fait une réapparition brutale en novembre 2021. Alors que les combats se sont intensifiés en 2022, Kinshasa refuse de dialoguer avec un groupe accusé d'être soutenu par Kigali.

Confronté aux insuffisances de son armée, Félix Tshisekedi s'est résolu à miser sur un millefeuille de sociétés militaires privées, de miliciens et de forces régionales pour lutter contre le M23, soutenu par l'armée rwandaise dans le Nord-Kivu. Mais cette stratégie, mise en place, il y a deux, n'a-t-elle pas atteint ses limites ? Reportage.