Le Premier ministre, qui joue la carte du « multi-alignement », est sur tous les fronts pour rendre son pays incontournable sur le plan international.

Les assemblées annuelles de la Banque africaine de développement (BAD) se sont tenues en Inde, du 22 au 26 mai 2017, dans la ville d'Ahmedabad (État du Gujarat). À cette occasion, le Premier ministre indien Narendra Modi et son homologue japonais, Shinzo Abe, ont publié le document conjoint « Corridor Asie-Afrique pour la croissance » (Asia-Africa Growth Corridor, AAGC).

L’Occident, la Chine et l’Inde se disputent la place, mais pas sûr qu’une zone si hétéroclite veuille réellement d’un leader.

Jouant l’Inde contre la Chine, les dirigeants occidentaux font les yeux doux au premier ministre Narendra Modi, transformé en parangon de démocratie. Pourtant, il s’appuie sur une idéologie hindouiste extrémiste, l’« hindutva », qui incite à la haine religieuse dans le pays et… à l’extérieur. À bas bruit, son parti et ses alliés ont bâti une organisation mondiale aux multiples ramifications. Sommaire. La pieuvre de l'Internationale hindoue. L'ombre de Narendra Modi plane sur les affrontements à Leicester.

Amie de la Russie et de l’Ukraine, elle profite du conflit russo-ukrainien pour affirmer son rôle diplomatique. Plutôt que d’évoquer sa neutralité, New Delhi parle d’“approche équilibrée”. En cherchant à conserver ses liens avec l’Est et l’Ouest, l’Inde danse sur un fil.

Depuis la fin de la guerre froide et avec la montée en puissance de la Chine, l'Inde redevient un acteur majeur en Asie. Peut-elle être le contrepoids à Pékin que beaucoup appellent de leurs voeux ?