Dans cette tribune, le journaliste de The Atlantic réévalue les intérêts américains à travers le prisme de la guerre en Ukraine et appelle les démocraties à redoubler d'efforts pour venir en aide au pays attaqué. Selon lui, c'est aussi pour ces démocraties que les ukrainiens se battent aujourd'hui.

La reconnaissance d’une nouvelle Eglise en Ukraine, le 5 janvier 2019, est d’une grande portée symbolique pour ce pays toujours en proie à la guerre, cinq ans après l’annexion de la Crimée et le déclenchement des hostilités dans le Donbass. Avec ce nouvel attribut de l’indépendance, l’Ukraine poursuit son émancipation à l’égard de la Russie et s’affirme comme Etat-nation.

Alors que les troupes russes se déploient à la frontière ukrainienne, faisant craindre un conflit entre les deux pays, le géopolitologue russe de renom Fiodor Loukianov conseille à Kiev de se méfier des paroles rassurantes de Washington quant à sa volonté de le défendre. Sommaire. L’illusoire "soutien indéfectible" de l’Occident. Le but du Kremlin ? Déstabiliser Kiev.

Pour bien comprendre un évènement présent, un coup d'oeil dans le rétro s'impose souvent... avec plus ou moins de pertinence, bien sûr. Quand il s'agit d'un pays comme l'Ukraine, actuellement en proie à ses vieux démons, il se révèle indispensable. Car oui, ils sont vieux ces démons pourtant bien vivaces à l'heure où s'écrivent ces lignes. L'histoire de l'Ukraine est ancienne, contestée, malmenée car complexe. Après tout, le lot d'un territoire courant le long d'un fleuve qui n'appartenait vraiment à personne et donc appartenait à tout le monde.

Après plus de quatre mois d’affrontements, les Ukrainiens ne vivent pas le conflit de la même façon, analyse ce commentateur politique. Loin des zones de guerre, certains sont désabusés.

Après que le mur de Berlin eut été démonté, l'Union européenne crut pouuoir en effacer toute trace en intégrant les ex-pays communistes dans son giron ou en signant avec eux des partenariats. Le dernier en date fut l'Ukraine. Placé devant le dilemme de choisir entre l'Union européenne ou Moscou, ce pays s'abîma dans un conflit opposant ses provinces de l'est pro-russes au reste du pays. Si l'Europe n'est plus coupée en deux blocs, elle reste déchirée. Sommaire. Maison européenne, le rêve brisé. Un mur de Berlin renaît en Ukraine. Le Donbass, une carte entre les mains de Moscou.

La soif de pouvoir du président contesté embarrasse plus que jamais le chef du Kremlin.

L'épouse du président Zelensky rappelle que la guerre menée par la Russie sévit encore partout dans son pays. PROPOS RECUEILLIS PAR ET CHARLES HAQUET

Trois ans après le début du conflit entre Kiev et la région séparatiste du Donbass, aucune solution ne semble se dégager. Le président ukrainien Piotr Porochenko souffle le chaud et le froid, hésitant entre l’instauration d’un blocus ferme et le rétablissement de liens économiques contrôlés. Du côté de Donetsk, la population s’organise, dans l’attente d’une hypothétique intervention militaire. En complément, l'article "Punir ou séduire, le dilemme ukrainien".