Dialogue, ouverture : ces mots correspondent à des valeurs auxquelles l'Eglise de France est très attachée. Des valeurs qui sont celles de la laïcité dans sa compréhension actuelle, et qui doivent être désormais débattues dans le cadre de l'Europe.

Conséquence de l'émergence de l'islam dans l'espace public, le mot a fait une entrée fracassante dans la campagne présidentielle. L'abattage rituel des animaux destinés à la consommation a certes un fondement religieux. Mais il est surtout un signe d'appartenance communautaire. Et le prétexte à bien des amalgames.

L'Elysée rêve d'un interlocuteur unique, laïc et respecté, au sein de la communauté musulmane. Mais, jusqu'à présent, toutes les tentatives se sont soldées par un échec. Etat des lieux

Les non-dits de la filière et les mal-dits de la campagne.

Il y a un siècle, la loi du 7 juillet 1904 interdisait aux congrégations religieuses d'enseigner. Ce fut l'ultime épisode du combat mené par une génération de républicains pour éliminer l'Eglise de l'enseignement. Retour sur un conflit qui paraît lointain mais sur lequel repose l'actuel système laïc français.

Le pape Clément V ne pouvait pas faire autrement que d'exclure du sein de l'Eglise ces moines soldats, accusés de sodomie, de blasphème, d'idolâtrie et d'apostasie.