Le Tibet est toujours fermé aux journalistes. Notre correspondante a pu participer à un voyage organisé par le gouvernement chinois dans le Gansu. Une province qui englobe la préfecture autonome tibétaine du Gannan.

Alors que Pékin a semblé encourager les manifestations hostiles à la France, le régime chinois cherche encore, à quelques mois des Jeux olympiques, une réponse au défi posé par sa province rebelle.

A Xiahe, dans le nord-ouest du pays, les moines sont descendus dans la rue. Comme leurs frères de Lhassa.

Quatre ans après le soulèvement tibétain, des moines bouddhistes se suicident par dizaines. Pékin répond par la manière forte.

Alors que les immolations par le feu se multiplient dans les zones tibétaines, la Chine cherche à faire taire les contestataires. Pékin sort ses vieilles recettes : sécurité, propagande et ″rééducation″.

Les Tibétains ont lancé un grand mouvement de protestation contre l'oppression chinoise. Mais Pékin réplique par la force et aujourd'hui, le Tibet saigne...

Pour la liberté, pour le droit d'étudier leur langue et de pratiquer leur religion, ils sont déjà trente à s'être immolés par le feu. Aux yeux de la Chine, ils ne sont que des ″terroristes″.

Comme souvent, il se trouve quelques personnalités médiatiques plus bouddhistes que le plus bouddhiste des bouddhistes, le dalaï-lama. Ils exigent l'indépendance du Tibet et le boycott des Jeux olympiques, alors que le chef des Tibétains en exil réclame l'autonomie et rejette tout boycott.