Des personnalités de la société civile organisent des contre-pouvoirs. Objectif : pallier les insuffisances l'opposition et favoriser une alternance au sommet de l'Etat. Avec le président Abdoulaye Wade en ligne de mire.

Le Sénégal vit la campagne présidentielle la plus violente de son histoire. A quelques jours des élections, l'opposition réclame toujours le retrait de l'actuel président Wade.

Ils avaient voulu faire du référendum constitutionnel du 20 mars 2016 une consultation pour ou contre le président Macky Sall, coupable à leurs yeux d'avoir renié sa promesse de réduire de deux ans son mandat en cours. Unis comme un seul homme, ils ont fait campagne au sein du front du non. Mais pour la plupart d'entre eux, le retour de bâton a été cinglant. Pas sûr que le faible taux de participation suffise à les consoler.

En route pour un troisième mandat après douze années au pouvoir, Abdoulaye Wade mène sa campagne à coups de promesses et de saupoudrage électoral. Mais, en interdisant les manifestations à la veille du scrutin, il prend le risque de radicaliser la contestation.