A l'arrière-plan du conflit politique entre le président russe et le Congrès, il y a le dérapage dramatique de l'activité économique dans l'illégalité.

Après l'avortement de la réforme ultralibérale, le chaos économique est devenu tel que la Russie est en train de se transformer en un véritable "Etat sauvage".

Les Russes attendent avec impatience les lendemains qui chantent du capitalisme. Mais pour l'instant, la majorité d'entre eux reste à la portion congrue et les mauvais prophètes ont encore toutes leurs chances.

Comment vivent ces Russes qui s'apprêtent le 12 décembre à élire un Parlement clé pour leur avenir ? La vitrine de Moscou est trompeuse : dans la capitale, on construit, on s'enrichit, on consomme. Mais dès que l'on entre dans la Russie profonde, comme à Sverdlovsk-Ekaterinbourg, la ville natale de Boris Eltsine, on pénètre dans une sorte de néant économique...

Enrichie par ses exportations d'hydrocarbures, la Russie a assaini sa situation financière extérieure. Mais pas son économie, où les groupes mafieux n'ont jamais été aussi puissants.

Après l'anarchie sociale, la fin du chaos économique ; après les années de crise, le retour de la croissance... Riche en pétrole et en gaz, la Russie profite à plein de la flambée de l'énergie.

Comment vivre ? Tel est le leitmotiv des personnels qui, peu ou pas payés, tentent quend même de préserver un système éducatif délabré.

L'économie russe est en plein boom mais, pour les étrangers, le business reste là-bas un art difficile. Visite du domaine, couvert de zones d'ombre, de Vladimir Poutine

Sous la présidence d'Eltsine, le niveau de vie des Russes s'est effondré. On voit répparaître des maladies qu'on croyait éradiquées et plus d'un million d'adolescents ne sont pas scolarisés, alors que quelques milliers de nouveaux riches disposent de revenus invraisemblables.