Deux ans de camp pour deux minutes de provoc'. Derrière la sentence, l'Eglise toute-puissante.

Photos trafiquées, vidéos scabreuses, pseudo-révélations... Pour entacher la réputation des leaders de l'opposition à l'approche de la présidentielle, les partisans de Vladimir Poutine usent des mêmes ficelles qu'à l'époque soviétique. Pas sûr que ça marche.

Protestations, manifestations, arrestations... Depuis quelques jours, à la suite de fraudes massives lors des législatives, la Russie s'agite. Un ras-le-bol de la population, une première sous l'ère Poutine.

Après celle des années 1990, une nouvelle vague d'émigration pourrait frapper le pays. Cette fois, elle concernerait les éléments les plus dynamiques de la société, qui en ont assez d'attendre toujours de meilleures perspectives.

Alors que de nouvelles manifestations sont prévues, les protestataires, qui dénoncent les fraudes électorales, indiquent fermement au pouvoir qu'il devra désormais compter avec eux.

Il est la figure de proue du Front de gauche, large rassemblement des forces anticapitalistes du pays. A 35 ans, cet héritier de la nomenklatura soviétique, est l'un des acteurs les plus étonnants et prometteurs de la scène politique actuelle.

Un an après son retour au Kremlin, le président russe accélère la reprise en main du pays par une vaste campagne anticorruption et la mise au pas de la société civile et des opposants.

En faisant du militant Alexeï Navalny un prisonnier politique, le Kremlin l'a désigné comme chef de l'opposition. Sa condamnation pourrait radicaliser la contestation dans le pays.

Après 10 ans passés en prison, l'oligarque russe qui a défié Poutine est prêt à prendre un nouveau départ en politique. Dans un steakhouse de Londres possédé par des Russes, il explique à Neil Buckley pourquoi l'actuel occupant du Kremlin ne peut pas rester au pouvoir éternellement.