Déclenché le 21 novembre 2013 par le refus du président Ianoukovitch de signer un accord d'association avec l'UE, le mouvement de protestation s'est durci depuis le 16 janvier 2014, date de la promulgation de lois anticontestation draconiennes. Après des violences qui ont fait plusieurs morts, l'opposition continue de négocier, mais elle est débordée par la rue à Kiev et dans les régions. Face à l'ampleur de la contestation, le pouvoir semble céder. L'Ukraine oscille entre un changement radical de la société et le risque d'un conflit plus grave.

Alors que certains imaginent déjà une partition du pays - une moitié occidentale associée à l'UE, l'autre à la Russie -, un éditorialiste roumain lance une mise en garde : une séparation serait plus que risquée.

Le président Ianoukovitch destitué, l'opposante Ioulia Timochenko libérée, où va l'Ukraine ? La révolution peut accoucher d'une meilleure démocratie ou mener à l'éclatement du pays. Un choix qui dépendra en grande partie du rôle décisif de la Russie et de l'Occident.

A peine les JO de Sotchi terminés, le président russe tente un coup de poker en choisissant la solution militaire pour imposer sa volonté au nouveau gouvernement ukrainien.

Figure de la révolution populaire à Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, l'écrivain a été passé à tabac le 1er mars 2014 par ses concitoyens russophones. Il n'envisage pas pour autant de quitter sa ville.

Le gouvernement de Kiev est sévèrement critiqué pour son incapacité à réagir aux manoeuvres russes dans le Donbass. Pourtant, il fait ce qu'il peut avec ses faibles moyens.

Au matin du 2 mai 2014, le gouvernement a lancé une nouvelle offensive contre les séparatistes prorusses dans les villes de Slaviansk et de Kramatorsk, à l'Est. Depuis, les combats font rage. Et ce sont maintenant Odessa et le Sud qui s'embrasent.

Lors des référendums du 11 mai 2014, les régions de Donetsk et de Louhansk ont voté pour l'autodétermination. Autant se préparer à la partition pure et simple, estime un journal ukrainien.

Alors que se profile la menace d'une "guerre du gaz", l'Ukraine résiste et riposte en portant plainte devant la Cour internationale d'arbitrage de Stockholm.

Peu à peu, les Ukrainiens ouvrent les yeux et comprennent que le "grand frère" a toujours été un danger.

Les mesures de rétorsion réciproques prises par l'Union européenne et par Moscou risquent fort de pénaliser les deux parties. A l'inverse, en Amérique latine et en Chine, les exportateurs se frottent les mains : le marché russe leur est désormais grand ouvert.

Depuis juin 2014, le géant russe Gazprom ne livre plus de gaz à l'Ukraine en raison d'arriérés de paiement. Il y a urgence à régler ce contentieux avant l'hiver avec l'aide de l'Union européenne.