Kiev a officiellement rompu le cessez-le-feu et lancé une attaque sur Donetsk. Son objectif : faire de la prise de l'aéroport le symbole de l'héroïsme de l'armée ukrainienne.

Alors que les soldats ukrainiens sont encerclés dans la "poche" de Debaltsevo, à Kiev on évoque à contrecoeur de possibles concessions aux séparatistes.

La tension monte autour du port de Marioupol, convoité par les séparatistes. Mais une suspension des hostilités reste possible. Pour permettre à chaque camp de mieux se renforcer...

A l'Est de l'Ukraine, le centre culturel de Donetsk , qui était un symbole de créativité et de liberté, a été saisi par les séparatistes pro-russes. Site transformé en caserne, oeuvres prises pour cible, responsables contraints à l'exil... le bilan est sombre.

La chute du chaudron de Debaltsevo ruine les espoirs de reconquête militaire contre les insurgés du Donbass. Après un an de déconfiture, les dirigeants ukrainiens ont dû accepter de nouveaux accords à Minsk. Mais la perspective d'une solution politique durable, s'appuyant sur le respect des minorités et un dialogue avec Moscou, semble lointaine.

Unique centre d'art contemporain de la ville de Donetsk, en Ukraine, Izolyatsia est occupée par des séparatistes prorusses. Créé en 2010 par une femme d'affaires collectionneuse, le centre est pris pour cible en raison de ses activités multiculturelles et son ouverture au monde. Nombre d'oeuvres y ont été saccagées et l'ancienne usine retiendrait même des opposants dans ses murs.

Au matin du 2 mai 2014, le gouvernement a lancé une nouvelle offensive contre les séparatistes prorusses dans les villes de Slaviansk et de Kramatorsk, à l'Est. Depuis, les combats font rage. Et ce sont maintenant Odessa et le Sud qui s'embrasent.

L'Est doit trouver sa place au sein d'un Etat décentralisé, estime un expert russe, à la veille de la présidentielle du 25 mai 2014.

A l'issue d'un cessez-le-feu plus symbolique que réel, le président ukrainien a décidé, le 30 juin 2014 au soir, de relancer l'offensive contre les territoires de l'Est.

Alors que les forces ukrainiennes resserrent leur étau sur les séparatistes, la menace d'une intervention russe croît. Une intervention qui, en réalité, aurait débuté depuis des semaines, selon ce quotidien ukrainien.

L'explosion du Boeing de la Malaysia Airlines va-t-elle changer la donne dans la guerre qui secouait jusque-là le pays dans l'indifférence générale ? Pour la presse occidentale, il n'y a qu'un responsable : le président russe, accusé de soutenir les séparatistes. A Moscou, on rejette la faute sur Kiev.

Dans la région du Donbass, en proie aux combats entre soldats ukrainiens et séparatistes, les victimes sont principalement les habitants qui n'ont pas réussi à fuir. C'est-à-dire les plus faibles.