Depuis un mois, la directrice du protocole du président Paul Kagamé est mise en examen à Paris pour complicité d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste. Placée sous contrôle judiciaire et contrainte de rester sur le territoire français, elle clame son innocence. Portrait exclusif d'une femme décidée à se battre jusqu'au bout pour l'honneur des siens

Seize ans après les massacres ethniques qui ont fait des centaines de milliers de victimes, la réconciliation ente Hutus et Tutsis semble précaire. A l'université, les étudiants ont du mal à oublier le passé.

Incarnation d'un pays autrefois déchiré et aujourd'hui en voie de résilience, Nelly Mukazayire entend laisser derrière elle les fantômes du génocide.

Faut-il croire le pamphlet de Pierre Péan sur le Rwanda ? Selon lui, les crimes des Tutsi depuis 1990 auraient été plus importants que le génocide par les Hutu en 1994. La mise au point de Jean-Pierre Chrétien.

Pour la première fois, le Parlement frnaçais s'aventure dans la zone interdite de la politique africaine. Sa mission d'information sur l'affaire rwandaise devra explorer les zones d'ombre qui entourent le rôle de Paris dans les événements qui ont abouti au génocide de 1994.

L'association Reporters sans Frontières vient de publier les résultats d'une enquête sur les incitations au massacre lancées par des organes de presse dans un certain nombre de conflits récents. Un voyage hallucinant.

Provocation des extrémistes hutus ? Acte de vengeance des soldats tutsis contre une foule tenue pour complice des auteurs du génocide de l'été dernier ? Le massacre de Kibeho témoigne surtout du cauchemar où s'enfonce le Rwanda, dans l'indifférence de la communauté internationale.

Paris a soutenu depuis plusieurs années le régime de Kigali, qui n'a cessé d'attiser les haines ethniques et a équipé l'armée prétorienne qui a entrepris le massacre des opposants hutus et de la minorité tutsi au lendemain de la mort du président.

A Gysenyi se sont regroupés les débris de l'armée et les chefs civils et militaires responsables du génocide, qui ne savent pas trop s'ils doivent rire ou pleurer de la "zone humanitaire de sécurité" que les Français sont en train de créer.