En 1993, lors de la seconde Biennale de Lyon, ″Vexations″ d'Erik Satie a été jouée par Vincent Barras lors d'un concert qui a duré 21 heures. Aujourd'hui, le musée d'art contemporain de Lyon présente l'exposition ″Cage's Satie : Composition for Museum″. Le premier étage propose une composition aléatoire à partir de onze oeuvres de Cage dédiée à Satie. Le second présente la boîte/valise/livre/peinture/sculpture de Cage, ″The First Meeting of the Satie Society″ (1985-1992), ainsi que ″James Joyce, Marcel Duchamp, Erik Satie : an alphabet″ (1982) dont la reprise a été confiée à Mikel Rouse.

Mélange ambigu de prière et d'humour, les "Gnossiennes" sont les premières oeuvres de Satie dépourvues de barres de mesure : c'est le problème du pianiste, et de lui seul...

Il a créé un univers nouveau et fait couler beaucoup d'encre. Au départ, c'est bien plus le personnage d'Erik Satie, solitaire à l'humour très décalé, que le compositeur qui impressionna ses contemporains. La postérité montrera l'influence musicale considérable de ce moderne qui affirmait pourtant être un simple amateur. Sommaire. Satie, le bel excentrique. L'effet Satie. Les "Gymnopédies" d'Erik Satie.

L'homme déroute autant que l'oeuvre déstabilise. Anti-académique, anti-wagnérien, anti-impressionniste, le "Faune d'Arceuil" cheville l'indépendance de ses partitions à l'excentricité de sa nature. Dans sa discrétion séditieuse, il s'impose comme "le vieux maître de la jeune musique".

Il était un solitaire très entouré, un pauvre qui gagnait de l'argent, un fantaisiste mélancolique. Il mettait la clarté au-dessus de tout, mais nageait dans les eaux troubles de l'occultisme. En pleine folie wagnérienne, il rêvait d'une musique maigre et nerveuse. Tout le temps fourré avec Cocteau, avec Picasso, avec Debussy, à la fois marge et clown, clochard céleste et roi sans couronne. Communiste et dadaïste. Accessoirement, inspirateur de toute la musique française du XXe siècle.

A l'initiative de l'Institut Mémoires de l'Edition contemporaine (Imec), qui s'installe en Normandie, l'été sera dédié au compositeur honfleurais. Qu'on va aussi découvrir écrivain.

On savait, par ses écrits, que le compositeur était passablement doué pour les lettres. On le découvre éblouissant épistolier.

Il fut pianiste de bar, alcoolique, platonicien et d'extrême gauche. Une journée est consacrée à l'oeuvre de ce doux dingue. Portrait