Explications, en 2013, sur la nécessité de réformer le système de protection sociale devenu trop coûteux en France, notamment dans le domaine de la santé. Alors que le système a été créé à la fin de la seconde guerre mondiale sur un principe d'égalité, il présente aujourd'hui des limites : l'acceptabilité du transfert de charge opéré entre les générations ; le contexte politico-institutionnel qui nécessite une reprise en main des comptes publics.

C'était il y a un an... Le Premier ministre, en présentant son plan de réforme à l'Assemblée nationale, annonce le sauvetage définitif de notre système de protection sociale. Las ! Au lieu des 17 milliards de francs prévus pour 1996, le déficit de la Sécu atteindra cette année encore plus de 50 milliards...

Avec quelques autres, l'ancien ministre de la Santé, aujourd'hui président du mouvement Réunir, a déclenché une polémique à gauche en ne rejetant pas tout du "plan Juppé"...

L'intention est louable, le dispositif cohérent. Mais pour que la réforme Juppé tienne ses promesses, il faudra satisfaire plusieurs conditions, à commencer par un financement socialement équitable...

C'est la vraie réforme ou la faillite assurée. Pas seulement la faillite financière. A force de replâtrages, la protection sociale est en ruine. Alain Juppé, comme tous ses prédécesseurs, va-t-il se contenter d'alourdir encore la facture ?...

Des patients taxés et des médecins épargnés, de nouvelles recettes trop faibles et des économies insuffisantes : le plan du ministre de la Santé ne réussira pas à sauver l'assurance-maladie.

Grand connaisseur de notre système d'assurance maladie, Gilles Johanet est aussi un observateur critique de la "nécessaire" réforme du financement de la sécurité sociale mise en place par le gouvernement.

Que restera-t-il au bout du compte de la réforme de l'assurance maladie ? Après la rencontre du Premier ministre avec les syndicats de médecins, la question est désormais posée.

Va-t-on devoir payer plus pour se soigner moins ? Faut-il s'attendre à une augmentation des cotisations des mutuelles ? Sur fond de récession et de déficit accru de la Sécurité sociale, le plan de rigueur de Roselyne Bachelot risque de creuser davantage les inégalités et de détériorer un peu plus le système

Dans le contexte de crise budgétaire qui affecte la France depuis de longues années, le déficit récurrent de la Sécurité sociale constitue un sujet de débat majeur, débat dans lequel la pertinence du système de protection sociale ″à la française″ est parfois remise en cause. Il est vrai que la situation a bien changé entre 1945, date à laquelle ce système a vu le jour dans une période de plein emploi et de baby-boom, et aujourd'hui, où chômage et vieillissement démographique se cumulent, induisant des dépenses de sécurité sociale que la France peine à financer.

Etats des lieux des solutions autres que le déremboursement pour réduire les dépenses de l'Assurance maladie, en France, selon les préconisations de l'Expansion. Les points abordés. Prescription : donner la priorité aux génériques. Hôpital : améliorer la gestion et éviter les séjours inutiles. Médicaments à l'hôpital : renforcer les contrôles. Chirurgie : réduire le nombre d'actes injustifiés. Maladies chroniques : faire mieux pour moins cher. Transports : maîtriser les dérapages. Examens : limiter les radios et les analyses superflues.