Jamais un ministre des Affaires étrangères n'avait été autant raillé et critiqué que celui-là. Rencontre avec un homme blessé qui ne s'explique toujours pas le lynchage médiatique dont il se dit la victime.

Il comptait sur les financements humanitaires pour se refaire et... décrocher le Nobel de la paix. Et patatras.

Les relations avec Paris traversent à nouveau une zone de turbulences. La visite à Alger du ministre des Affaires étrangères français est contamment repoussée.

Aujourd'hui secrétaire général adjoint de l'ONU et président d'Unitaid, l'ancien ministre français brigue la direction de l'Organisation mondiale de la santé. Il expose ici les grandes lignes de son programme.

Depuis sa prestation ratée au Quai d'Orsay, en 2005, Philippe Douste-Blazy avait disparu de la scène politique. Sans jamais renoncer à jouer dans la cour des grands. Il brigue aujourd'hui la direction de l'OMS et pourrait bien passer le premier écrémage, qui aura lieu dans quelques semaines. Car ce roi de l'entregent a le chic pour se placer au premier plan, quitte à friser le ridicule. Mais sait tisser les liens susceptibles de servir au mieux ses intérêts.

Ancien ministre (Culture, Santé, Affaires étrangères) dans les gouvernements Juppé puis Raffarin, et cofondateur de l'UMP, Philippe Douste-Blazy se consacre à l'action humanitaire auprès du secrétaire général de l'ONU. Après avoir soutenu Alain Juppé lors de la primaire de la droite, il rallie Emmanuel Macron.

Dix ans après la faillite du Lyonnais, de nouvelles entreprises publiques comme France Télécom sont dans le rouge. L'Etat n'a-t-il donc rien appris ? Non, juge un rapport parlementaire.

Ce n'est plus un trou, c'est un abîme : aux dires des experts et du ministre de la Santé, il faut réformer en extrême urgence l'assurance-maladie sous peine de catastrophe financière. Seulement voilà : le gouvernement est au plus bas et ne peut pas se permettre de déclencher un conflit avec les syndicats ou les médecins...

Des patients taxés et des médecins épargnés, de nouvelles recettes trop faibles et des économies insuffisantes : le plan du ministre de la Santé ne réussira pas à sauver l'assurance-maladie.

"Sarko du pauvre", "Douste de rien"... Pourquoi le "gentil docteur" s'attire-t-il autant de sarcasmes ? Parce que, sous des dehors désinvoltes, il cache une ambition dévorante. Depuis des années, il rêve de Matignon. Et voilà que Chirac lui rend hommage ! Portrait.