Promise par Sarkozy, rejetée par les syndicats, la réforme des régimes spéciaux annonce un terrible bras de fer entre la rue et le pouvoir.

Fin de la grève pour la défense des régimes spéciaux. Mais c'est en 2008 que se jouera vraiment l'avenir de toutes les retraites.

S'affichant comme un grand réformateur, Nicolas Sarkozy a jusqu'à présent davantage conforté que remis en cause les corporatismes. En cause : une méthode inefficace, des syndicats défaillants et un Parlement sous influence.

Bien que la question de la répartition équitable des gains de productivité soit posée depuis des années, les gouvernements européens ne cessent de privilégier un allongement de la durée des cotisations comme moyen de financer les retraites.

Il y a huit jours, l'Elysée semblait calmer le jeu sur la réforme des régimes spéciaux. Soudain, dimanche, le Premier ministre oublie toute précaution : la réforme est prête. Il met au pied du mur les syndicats, la gauche et le président, qui s'exprimera la semaine prochaine.

Entre les adhérents décidés à en découdre et des dirigeants plus réalistes face à une réforme inéluctable, les syndicats avancent en ordre dispersé.

Résignés, les syndicats vont affronter la réforme des retraites en ordre dispersés. Ils ne prévoient pas un remake de 1995. Mais...

Qu'y a-til de commun entre un acteur de la Comédie-Française, un conducteur de métro parisien et un prêtre alsacien ? Les régimes spéciaux de retraite que le gouvernement a entrepris de réformer.