Après plus de six mois de détention, le supposé terroriste Julien Coupat a été libéré sous contrôle judiciaire. Il était soupçonné, avec le groupe de Tarnac, de sabotage sur TGV et d'être l'auteur d'un ouvrage subversif, L'insurrection qui vient, qu'il nie avoir écrit mais auquel il adhère totalement. Retour aux sources de la pensée d'un intellectuel révolutionnaire, ennemi idéal fabriqué par un pouvoir de plus en plus policier

En 2003, Sarkozy crucifiait le commissaire Jean-Pierre Havrin devant les caméras. A travers lui, le ministre de l'Intérieur visait la police de proximité. Aujourd'hui, l'ex-flic lui règle son compte.

A peine le terme d'unité nationale a-t-il été prononcé que la classe politique a retrouvé ses vieux réflexes : divisions, petites phrases, invectives et même huées...

En claquant la porte du gouvernement, l'ancienne garde des Sceaux lance une véritable déclaration de guerre au chef de l'Etat. La démission de la figure emblématique de la lutte pour l'égalité des droits laisse le président bien seul face à sa gauche, aux frondeurs et à ceux qui critiquent sa politique sécuritaire.

Est-ce parce que le massacre du vendredi 13 novembre 2015 a été dix fois plus meurtrier que les tueries du 7 au 9 janvier ? Ou parce que ses victimes étaient moins précisément ciblées que les dessinateurs de "Charlie" et les clients d'une épicerie kasher ? Ou plus simplement parce qu'il s'agissait du second attentat dans la même année ? Les réactions aux deux événements ont été assez différentes...

En démissionnant, l'ancienne garde des Sceaux a montré qu'elle n'avait rien compris à la France de l'après-13 novembre, estime cet éditorialiste belge.

La juriste Mireille Delmas-Marty pense que la sécurité ne justifie pas tout et redoute de mauvais coups à venir contre les libertés publiques.

Depuis le début de l'état d'urgence, 2 500 personnes ont été perquisitionnées. Des interventions "nécessaires" pour lutter contre le terrorisme, plaide le gouvernement. Toujours ? Tour d'horizon des dérives inquiétantes.

Décryptage, sous forme d'un dossier début 2016, des enjeux économiques du climat sécuritaire tendu en France et à l'international sur fond de menaces de terrorisme islamique pour l'industrie et les finances publiques en France. Un climat qui nécessite de relancer les filières de l'armement (franco-françaises et européennes) et de la sécurité (du secteur public comme privé), quitte à faire quelques entorses au pacte de stabilité des dépenses publiques dicté par l'Union européenne en notant toutefois que les exportations d'armement français ont rapporté 15 millions d'euros en 2015. Sommaire.