Appuyé par ses alliés iranien et russe, le maître de Damas semble en position de force, tandis que l'opposition armée, divisée et affaiblie par l'influence croissante des djihadistes, apparaît mal en point. Le chercheur Souhaïl Belhadj, auteur d'une étude fouillée sur le régime, décrypte les rouages du conflit.

Jouissant d'une image de femme moderne et glamour dans les médias occidentaux, Asma, l'épouse du président syrien, n'a montré que de l'indifférence face à la tragédie qui secoue son pays.

L'oppositon à Bachar El-Assad se militarise. Certains demandent à l'Occident d'installer en Syrie une zone d'exclusion militaire.

Les déserteurs de l'armée syrienne jouent un rôle de plus en plus important dans la lutte contre le régime du parti Baas, affirme le think tank américain

Depuis mars 2011, la contestation prend de l'ampleur. La répression a déjà fait quelque 6 000 morts. Le 4 février 2012, Russes et Chinois ont voté à l'ONU contre un projet de résolution condamnant les autorités de Damas, qui pourtant ne mentionnait pas le départ de Bachar El-Assad. Un règlement pacifique de la crise est donc repoussé. Sur le terrain, on déplore de nouveau des dizaines de morts. Le pays peut sombrer dans la guerre civile et dans des tueries confessionnelles.

La prolongation du conflit mène tout droit à un éclatement de la Syrie en plusieurs régions autonomes et hostiles, estime l'analyste militaire israélien Ron Ben-Yishaï.

La communauté internationale reconnaît le Conseil national syrien comme représentant légitime, mais non unique, du peuple syrien, soulignant ainsi l'absence de consensus au sein de l'opposition au régime de Damas.

Le négationnisme du 11 Septembre met son expertise du complot au service de Damas.

La révolution syrienne n'est pas achevée mais sa victoire est déjà assurée. En dépit de sa sauvagerie, le régime ne l'emportera pas. La population, en butte à un pouvoir assassin, résiste. Après vingt mois de répression, Bachar al-Assad a révélé la nature de son pouvoir et perdu la bataille politique à l'intérieur. Peu à peu lâché par son armée, il perdra tôt ou tard la bataille militaire.