La cinéphilie peut-elle réécrire l'histoire ? Où est passée Maggie Cheung ? Les crânes des nazis font-ils de beaux scalps ? Tarantino livre les clés d'Inglourious Basterds

Si jeune, finalement, et déjà consacré. A 50 ans, Quentin Tarantino va recevoir, à Lyon, le 18 octobre, le prix Lumière 2013, après, notamment, Clint Eastwood, Milos Forman, et Ken Loach. Une récompense, sorte de « Nobel du cinéma », selon ses initiateurs, qui honore une carrière à la fois exigeante et populaire. L'auteur de « Pulp Fiction » et de « Django Unchained » sera présent dans la capitale des Gaules pendant la durée du festival Lumière (14-20 octobre 2013) et va consacrer (presque) tout son temps à... voir ses films.

L'effervescence autour de « Django Unchained » passée, la vie est plus calme pour Quentin Tarantino. Chez lui, à L.A., il prend le temps de recevoir pour un entretien cinéphile, avant de se rendre à Lyon, où le prix Lumière lui sera remis.

Avec "Les Huit salopards", le réalisateur nous livre un nouveau western. Son film le plus violent et le plus politique. Rencontre.

"Les Huit Salopards", deuxième western consécutif après "Django Unchained", mixe au casting fidèles (Samuel L. Jackson, Kurt Russell. .. ) et nouvelles recrues comme Jennifer Jason Leigh. Un "huit clos" gonflé, en 70 mm, où se rencontrent John Carpenter, Agatha Christie et comédie pure. Le cinéaste nous en dit plus.

″Django Unchained″, en salles le 16 janvier 2013, pourrait bien être l'un des derniers opus de Quentin Tarantino. A bientôt 50 ans, le réalisateur n'a qu'une crainte : faire le film de trop. Sa retraite, il sait déjà qu'il la passera au New Beverly - la salle de cinéma qu'il s'est offerte à Los Angeles - auprès de sa délirante collection de bobines 35mm.

C'est son huitième film, son deuxième western, son hommage à "The Thing" et à "Reservoir Dogs", sa première collaboration avec l'icône Morricone et... son premier film d'horreur ? ! ? En exclu, QT sort les flingues.

Une nouvelle rencontre avec Quentin Tarentino s'imposait - la cinquième depuis l'éclatante révélation de Reservoir Dogs au festival de cannes, en 1992. Si d'aucuns n'ont daigné s'entretenir avec lui qu'après Boulevard de la mort, assurément son film le moins accompli, le wonder boy du cinéma américain n'a cessé de nous enchanter.