Que se trame-t-il exactement dans les entrailles de la Terre ? Pour percer ce mystère, quatre chercheurs d'un labo de Grenoble ont reconstitué les agitations des profondeurs de notre planète... au fond d'un bocal !

Ce paradoxe s'explique par la théorie de la relativité générale qui veut qu'à proximité d'une masse très dense, comme la graine de la Terre, le temps s'écoule plus lentement.

Pour le savoir, un projet fou compte envoyer une sonde jusqu'au noyau de notre planète.

C'est l'ultime "terra incognita" : à 6 350 km sous nos pieds, le coeur de notre planète garde jalousement son secret, faute qu'on puisse y aller voir de près. Du coup, les hypothèses rivalisent : s'agit-il d'une dynamo ? D'un réacteur ? D'autre chose ? Pour le savoir, les scientifiques montent aujourd'hui d'incroyables explorations... directement dans leurs labos ! Embarquement immédiat pour la plus obscure des destinations, là où se joue aussi l'avenir du vivant...

De quoi est faite notre Terre ? Les réponses actuelles sont en majeure partie le fruit de déductions. Pour y aller voir, le forage scientifique le plus profond à ce jour n'a atteint que 12 km, soit moins de 0,2 % du rayon du globe terrestre. Les Allemands essaient d'aller plus loin.

Coincé entre la croûte et le noyau, le manteau terrestre représente 83% du volume de la Terre et 67% de sa maqsse. C'est là que se trouve le moteur de la tectonique des plaques.

Sous nos pieds, sont produits constamment et en abondance des neutrinos, les plus insaisissables des particules élémentaires. Leur observation ouvre un accès direct à la composition chimique de la Terre.

Loin d'être une simple zone de contact entre le manteau et le noyau, cette région du Globe terrestre est le siège de phénomènes dynamiques et chimiques qui affectent les comportements à grande échelle de notre planète, notamment sa rotation et son champ magnétique.

Au début du XXe siècle, les géophysiciens, armés de sismographes, auscultent la Terre et repèrent trois grandes parties : le noyau au centre, le manteau à partir de 2 900 km de profondeur, et la croûte en surface. En 1960, une graine solide est perçue au coeur du noyau. Mais son étude reste délicate. Deux équipes indépendantes proposent aujourd'hui une théorie qui explique les mécanismes gouvernant sa croissance.