Les agissements d'Andersen dans l'affaire Enron sont-ils un épiphénomène ? Ou le scandale risque-t-il d'éclabousser le monde de l'audit, ses clients, voire le système entier ?

Certifier et/ou conseiller : la sortie de l'ambiguïté ne dispensera pas les professionnels de l'audit d'une redéfinition de leurs rôles respectifs

Objectif manqué pour la réforme européenne de l'audit financier en France. Censé accentuer la transparence et accroître la concurrence pour laisser émerger d'autres acteurs que les 4 cabinets leaders PWC (Etats-Unis), EY et Deloitte (Royaume-Uni) et KPMG (Pays-Bas) en instaurant une obligation de renouvellement des cabinets et une double audition, le texte parvenu à la signature semble bien pauvre. Les délais de renouvellement restent trop longs.

Impacts limités à attendre de la transposition en France de la réforme européenne de l'audit, qui vise principalement à déconcentrer un secteur dominé par les fameux Big four (Deloitte, PWC, E&Y et KPMG). Trois leviers principaux sont actionner pour favoriser la concurrence : le "joint audit" ou double commissariat aux comptes, un renouvellement plus fréquent des prestataires, et le recours obligatoire aux appels d'offres excluant des marchés passés de gré à gré. Des mesures louables, aux effets attendus limités.

La 8e directive européenne qui a été transposée en droit français rend obligatoire les comités d'audit pour toutes les sociétés cotées ou faisant appel à l'épargne. Un organe de contrôle dont le rôle est de plus en plus important. Il intervient dans la vérification des comptes, dans l'organisation et le contrôle du travail des auditeurs externes et dans la gestion des risques encourus par l'entreprise. Un phénomène de professionnalisation des membres des comités d'audit est observé. Détails. Pas de chiffres.