Depuis le référendum de 2016, le Brexit a souvent été présenté comme le fruit d’un malheureux concours de circonstances. Il répond toutefois parfaitement aux attentes d’une frange émergente de la finance, que la réglementation européenne dérange encore trop. Explications. Pas de chiffres.

"On a créé les conditions dans lesquelles l’industrie se trouvait soumise à la logique de la rentabilité financière à court terme" : c’est dans ces termes que le président de la République Nicolas Sarkozy décrivait, dans son discours du 25 septembre 2008 à Toulon, les raisons de l’effondrement du système financier consécutif à la crise. De manière surprenante, il soulignait non seulement que le développement des secteurs financiers est le produit d’une action des institutions publiques ("on a obligé les entreprises...

Presque inexistant en 1970, bien que l’investissement en fonds propres ait pu exister sous d’autres formes par le passé, le secteur du capital-investissement joue maintenant un rôle massif dans l’accumulation de profits financiers : en 2016, les fonds de "capital-investissement" possédaient dans le monde des participations d’entreprises d’une valeur de 2 490 milliards de dollars et ont distribué 488 milliards de dollars de profits à leurs investisseurs et gérants de fonds. Cet article présente trois résultats.

Jour funeste de repli sur soi pour les uns, délivrance pour les autres : le 23 juin 2016 restera une date fondamentale de l'histoire du Royaume-Uni. Il y a tout juste six ans, un peu plus d'un Britannique sur deux votait en faveur d'une sortie de l'Union européenne, laissant stupéfaite l'élite du pays. C'est pourtant en son sein qu'une petite minorité a grandement oeuvré pour ce résultat : des milliardaires adeptes du laisser-faire le plus total ont tiré leur carnet de chèques pour financer la campagne du leave.