Treize ans après sa publication aux Etats-Unis, "The Audible Past" paraît enfin en français. L'importance de ce livre, le premier de son auteur, ne tient pas seulement à ses très nombreuses qualités, il tient aussi à sa postérité, au champ d'études qu'il a contribué, avec quelques autres, à constituer : les "sound studies".

Notre numéro de novembre 2014 était accompagné d'un supplément sur le festival New Settings, organisé par le Théâtre de la Cité Internationale et la Fondation d'Entreprise Hermès, programme qui vise à faire collaborer des artistes visuels et des artistes de la scène.

Dans le cadre du festival ManiFeste-2017 de l'Ircam, et avec les musiciens de l'ensemble Cairn, le compositeur Jérôme Combier et le scénographe et vidéaste Pierre Nouvel présentent une "installation-concert" construite autour de Pyramiden, une ville minière abandonnée, située dans l'archipel du Spitzberg, en Norvège.

"Décris/ravage" se présente comme une conférence théâtrale. Adeline Rosenstein, au pupitre, entreprend la longue et complexe généalogie du conflit israélo-palestinien.

L'édition 2016 du festival ManiFeste en juin dernier et l'installation du nouveau Forum Art-Innovation dans les galeries sud du Centre Pompidou en mars 2017 : deux événements dont l'Ircam est à l'origine et qui témoignent d'une volonté de penser et d'articuler différemment la relation entre musique et arts plastiques. Frank Madlener, directeur de l'Ircam depuis 2006, esquisse ce que pourrait être un arte povera contemporain.

Formé à Prague et à Paris, Ondrej Adâmek (né en 1979) est un compositeur ouvert et curieux, perméable à des cultures très diverses (Bali, Nouvelle-Calédonie, Japon). Son écriture s'intéresse autant à la dramatique du geste instrumental qu'à l'architecture de la forme musicale. Son goût pour la scène l'a amené à développer des systèmes associant vidéo, électroacoustique et ensembles instrumentaux. Il vient de terminer la mise au point de l'Airmachine, un instrument polyforme activé par l'air, soufflé ou aspiré périodiquement.

Puissance ou magie du théâtre qui, en quelques heures, a le pouvoir d'instaurer une communauté d'acteurs et de spectateurs unis, ou non, dans une même incertitude quant au trouble, parfois moral, que peuvent générer certaines représentations. Ainsi, l'ambivalence des points de vue exprimés par "4" de Rodrigo Garcia et par "a ira (1) Fin de Louis" de Joël Pommerat requiert un spectateur engagé, donc libre de son jugement.