Dans "Ayaï !", Hélène Cixous s'avance au point le plus ultime de son écriture, toujours encore, à jamais et pour toujours.

L'ornithologie est un art poétique pour Fabienne Raphoz qui poursuit dans "Terre sentinelle" une oeuvre sensible aux couleurs du monde.

On lit les phrases inimaginables d'un livre qu'on n'imaginait pas lire, dont même le titre menace de s'effacer. Qu'est-ce qu'on lit ?

Ne pas comprendre la poésie de Philippe Beck s'envisage de mieux en mieux, selon ce que nous enseignent les nuages.

Le vrai sujet de "N'oublie pas de respirer" d'Hélène Frappat est ce qui lui échappe. D'où sa réussite.

Lire la poésie d'Anne Waldman, se voir nu dans le regard d'un lamantin, etc.

"La vie vivrait davantage", écrit Pascal Quignard.

Lire Kafka ne consiste pas pour Benjamin à lui chercher un sens, en vue de quelque avenir. Mais c'est à partir de cet avenir même qu'il s'agira de le lire pour celui qui six ans plus tard écrira ses "Thèses sur les concepts de l'histoire". C'est à partir de ce qu'il y a d'inaccompli dans le présent qu'il s'agira de remonter vers l'origine oubliée de cet inaccomplissement, pour à partir de là se tourner vers un futur où, délivré du poids de cet oubli, c'est à une légèreté nouvelle que nous pourrions accéder. Nous serons sauvés, écrit-il en substance, si nous trouvons le geste juste.

On n'a pas peur de la route, message à la grande ourse, etc.

Les gens disparaissent de plus en plus. S'absenter est tout ce qu'ils trouvent pour continuer à vivre, si l'on en croit David Le Breton dans "Disparaître de soi". Face à l'obligation qui nous est faite d'être nous-mêmes, nous n'aurions d'autre désir que de nous effacer, lâcher prise, déserter... Tel n'est pas le cas de Laurent Nunez. Dans "Si je m'écorchais vif", celui-ci s'intéresse à trois écrivains qui se sont absentés, dans la fugue avec Rimbaud, l'exil avec Hugo, l'ironie avec Laforgue.

Xavier Person livre une critique toute personnelle d'un ouvrage de Michel Surya, "Le Mort-né".

Les livres d'Emmanuel Hocquard ne sont pas à lire comme des livres en plus. Face aux obstacles, le poète avance comme le crabe, par le côté. Son malaise grammatical est une chance pour sa poésie. A l'écart des postures littéraires, celle-ci invente une solitude. Sommaire. Le problème avec la littérature. A quoi sert un samouraï aujourd'hui ? Il n'y a rien à dire sur un livre.