E. de Creyst, médecin aliéniste du XVIIIe, a rédigé un mémoire dans lequel il explore les figures de l'humain chez les fous. Il révèle les territoires où il est surpris de se reconnaître, ceux du minéral, du végétal, celui de la bête avec laquelle il communie dans l'universel. Trente ans après, sa nièce, qui traverse les expériences où se croisent le crime et la sexualité, est amenée à le lire.

A bord du dernier sous-marin lancé par les nazis, l'ordre de mission est explicite : accorder au IIIe Reich les mille ans de règne promis par A. Hitler. Sur le thème de la lutte contre l'opacité de la condition humaine, ce récit installe la haine constructive au coeur d'une quête d'humanité.

Recueil de chroniques ironiques ou émouvantes écrites par D. Grozdanovitch, écrivain et ancien champion de tennis, tout au long de sa vie sur divers thèmes (ses nombreux voyages, les personnes rencontrées, le tennis, les animaux...).

Le poète propose un groupe de textes en prose intitulé L'envers des mots, encadré de deux suites de poèmes brefs.

Le père de Claude Louis-Combet meurt en 1937. L'enfant est élevé par sa grand-mère maternelle. Il suit les études secondaires dans des petits séminaires de missionnaires et, en 1950, entre en religion chez les Pères du Saint-Esprit pour un an de noviciat et deux années de philosophie à l'Abbaye Blanche à Mortain (Manche). En 1953, il rompt avec la vie religieuse et effectue son service militaire. De 1954 à 1958, il fait des études de philosophie à la Faculté des Lettres de Lyon. Son maître intellectuel est le phénoménologue Henri Maldiney. De 1958 à 1992, il enseigne à Besançon, d'abord en tant que professeur de philosophie dans un lycée, puis, pendant vingt-cinq ans, comme directeur d'un centre de formation d'instituteurs spécialisés pour les classes d'enfants en difficulté. Entre 1958 et 1964, il écrit des articles de psychopédagogie dans des revues publiées par l'École Moderne (mouvement Freinet). En 1970, il fait paraître son premier roman, Infernaux Paluds, chez Flammarion. De 1972 à 1988, il publie romans, nouvelles et essais dans la collection « Textes » dirigée successivement par Paul Otchakovsky-Laurens, Bernard Noël, Michel Nuridsany. Il publie également aux Lettres Vives et chez quelques grands éditeurs comme José Corti ou Fata Morgana.

Ces six contes enchâssés autour de la figure de Nora, abordent la sexualité et ses nombreux écarts. (Electre)

Au XIXe siècle, de nouvelles imageries apparaissent, pour modifier le face-à-face traditionnel de la littérature avec la peinture : la photographie, l'image d'Epinal, la statue de rue, la lithographie, le bibelot kitsch figuratif, l'affiche de réclame, l'estampe japonaise envahissent le réel et, simultanément, les lieux et milieux de la fiction. Un nouvel imaginaire se met en place.

L'écriture segmentée et disloquée évoque une durée non encore conçue qui apparaît à rebours ou par anticipation.

Un essai sur le processus d'écriture. Tiré d'une thèse soutenue en 1971 sous la direction de Roland Barthes.

Les défunts n'ont jamais cessé de préoccuper les vivants, soit parce qu'ils sont réputés dangereux, soit parce qu'ils se transforment en bons génies tutélaires. Une anthologie de tous les temps et de tous les pays autour du thème du retour des défunts, de leurs actes et de leurs préoccupations.

Marcel Raymond (1897-1981) enseigna la littérature à l'Université. Il est, avec Albert Béguin, à l'origine de l'école critique genevoise considérée comme celle des critiques de la conscience. Vers la fin de sa vie, il s'adonna à la poésie et à des textes d'inspiration autobiographique dont ce titre est le plus représentatif.

De l'origine du personnage de Merlin à sa fortune littéraire, du fantastique médiéval au surréalisme à travers Breton et Michaux, ces six études abordent à chaque fois Merlin selon un angle différent. Elles témoignent notamment de la modernité de cette figure archaïque et procèdent à une comparaison avec le mythe d'Orphée.

"Desnos a-t-il été moins séparé que nous le sommes à présent de ce qui s'échappait de lui sous une forme changeante, mais assujettie aux mêmes changements ? Ce qu'il nommait sa voix, "si semblable à la fleur et aux courants d'air…", nous n'en conservons presque rien. Comment s'émouvoir de ce qu'on n'entend plus ? Nous ne pouvons partager avec ceux pour qui Desnos parlait le sentiment de la merveille. Cela nous éloigne d'eux, et ne nous rapproche qu'imaginairement de lui, par défaut. Il nous reste à tenter de lire cette voix "à livre ouvert", au gré des feuillets qu'elle aura retenus."