On lui prédisait la palme d'or à Cannes, mais « Toni Erdmann » est reparti bredouille. A tort !

La révélation cannoise s'appelle Maren Ade, cinéaste allemande dont le troisième film, "Toni Erdmann", est en salles.

Son troisième long métrage, "Toni Erdmann", a fait le buzz sur la Croisette cette année, pourtant elle reste méconnue en France. Rencontre avec Maren Ade, jeune cinéaste allemande aux multiples casquettes et au talent comique irrésistible.

Sommaire. Le 69e festival de Cannes, au-delà du palmarès. "Toni Erdmann" de Maren Ade.

Du bon usage de la dérision pour lutter contre les excès du capitalisme ; et du très bon usage de la mystification pour révéler la vérité des êtres ; voilà, au fond, de quoi nous parle "Toni Erdmann", troisième long métrage de la réalisatrice allemande Maren Ade. De fait, en relatant les tours et détours d'un père anar et farceur, prêt à tout pour redonner le goût du bonheur à sa fille cadre sup', cette fable de presque 3 heures confirme le talent singulier de cette cinéaste encore peu connue, quoique âgée de 39 ans.

Pêche miraculeuse dans la Grande Bleue cette année ? En tout cas, Cannes 2016 a aligné de gros poissons dans une forme éblouissante : Jarmusch, Farhadi, Nichols et consorts. Et noms moins familiers mais tout aussi frétillants : Maren Ade, Damien Manivel, Andrea Arnold... Sans oublier de drôles de créatures des abysses, aussi géniales qu'inclassables, à l'image des films d'Albert Serra et Julia Ducournau. Tour d'horizon de ce qu'on a ramassé dans les filets bien garnis des multiples sélections. Sommaire. L'amour à la plage. La mort dans l'oeil. La belle et la bête à poils.

Féroce et jouissif. La réalisatrice Maren Ade oppose une fille carriériste à son père soixante-huitard et nous livre un grand film allemand, comme on n'en avait pas vu depuis longtemps.

Si "Toni Erdmann" est extraordinaire, c'est qu'il prend tout. C'est un film "qui rend heureux" comme le promet l'affiche française, mais aussi un film triste à mourir, qui traite de tant de désespoir qu'il est difficile de s'en relever. Après coup, on ne comprend plus l'espèce d'hallucination collective à Cannes qui a fait de "Toni Erdmann" une pure comédie.

Après avoir conquis la Croisette, cette comédie d'auteur allemande de près de trois heures sort enfin en salles. Enquête sur le film grand gagnant d'un Festival de Cannes d'où il est pourtant revenu bredouille...

Malgré un accueil triomphal à Cannes, cette comédie allemande désopilante sur les relations père-fille est repartie bredouille du Festival. Qu'importe : son avenir s'annonce radieux.

Faire le clown en société, inverser les rôles, créer des situations inattendues... C'est le moyen trouvé par le personnage loufoque de ce film pour créer une communication fertile avec ses proches.