Roberto Longhi a dû patienter une quinzaine d'années avant de pouvoir accrocher cette gigantesque peinture au mur de sa villa florentine. S'il l'attribue au Français Valentin de Boulogne dès 1943 et la fait figurer dans la grande exposition milanaise de 1951 consacrée à Caravage et à ses successeurs, il ne l'acquiert qu'au milieu des années 1960.

Après la National Gallery de Londres, le Rijksmuseum d'Amsterdam présente une exposition Frans Hals qui fera date. Célèbre et méconnu, longtemps éclipsé par Rembrandt et Vermeer, le « précurseur de l'impressionnisme» est de retour !

Longtemps mal aimé des historiens pour sa production prolifique, le peintre est pourtant l'un des artistes les plus brillants du Seicento, comme le montre l'exposition du Petit Palais.

Ne manquez pas cette occasion rarissime : la dernière rétrospective d'envergure des frères Le Nain a eu lieu... il y a quarante ans ! Après une tournée triomphale aux Etats-Unis, ces trois prodiges de la peinture française du XVIIe siècle font donc escale au Louvre-Lens : événement dans l'événement, le musée a osé attribuer un prénom à chacune des 60 toiles exposées.

Le roi Charles Ier d'Angleterre (1600-1649) compte parmi les plus grands collectionneurs d'art des temps modernes. A Londres, la Royal Academy lui rend hommage en exposant des trésors d'art dispersés à tous vents depuis l'exécution du souverain.

Figure singulière de la peinture italienne du XVIIe siècle, Artemisa Gentileschi aurait pu finir broyée par une vie teintée de violence et d'humiliation. Mais cette féministe avant l'heure, déterminée et ambitieuse, sublima ses souffrances pour en faire jaillir une oeuvre à l'intensité renversante.

Finies les tristes figures et les poses figées, place aux mines réjouies et aux éclats de rire ! Vers 1620, avec ses portraits plus vivants que nature, le peintre Frans Hals transforme à jamais un genre pétrifié en un instantané débordant de vie. Une rétrospective à Londres accueille les plus belles oeuvres de ce génie du Siècle d'or néerlandais.

Nicolas Poussin, le peintre « philosophe » au style noble et sévère, parangon du classicisme français, fut aussi, divine surprise, le peintre le plus sensuel de son époque. Pleins feux sur l’érotisme poussinien.

Réunissant vingt-huit toiles sur les trente sept aujourd'hui reconnues, la grande exposition Vermeer d'Amsterdam dissipera-t-elle l'impression de mystère qui émane des oeuvres de celui qu'on nomma « le sphinx de Delft » ? Rien n'est moins sûr...

Le musée des Beaux-Arts de Lyon dévoile ce que de nombreux historiens de l'art ont longtemps voulu occulter : Nicolas Poussin (1594-1665), gloire de la peinture Classique française, à l'oeuvre érudite et complexe, est l'auteur de tableaux brûlants que la morale réprouva. Gros plan sur l'histoire cachée d'un artiste nourri au lait de Vénus.

Né à Bruxelles mais installé à Aix-en-Provence, l'artiste a élaboré une peinture baroque nuancée qui fait la synthèse du baroque italien, du classicisme français et du réalisme flamand. À découvrir au musée Granet et à travers toute la Provence.