Dans ce dossier inédit, Le Journal des Arts propose un point complet sur les acquisitions réalisées, en 2009, en France, par les musées nationaux, régionaux et le Fonds national d'art contemporain et les Fonds régionaux d'art contemporain (FRAC). La crise et la baisse des budgets obligent les intervenants à compter de plus en plus sur les libéralités pour enrichir les collections.

Une nouvelle étude apporte un éclairage complémentaire sur le marché de l'art en France.

Avec une baisse de près de 46% en 2010, les acquisitions des musées enregistrent un sérieux recul par rapport à 2009, revenant au niveau de l'année 2007. Les trois grands établissements que sont Le Louvre, Orsay et le Centre Pompidou/Musée national d'art moderne pèsent lourd dans le total : plus de 60% de l'enrichissement des collections publiques. Aussi, dès que leurs moyens sont divisés par deux, comme ce fut le cas en 2010, ils entraînent à la baisse ″tout l'indice″.

En France, Sotheby's en tête, les grandes maisons de ventes ont enregistré une solide croissance au cours du premier semestre 2013, même si Drouot affiche un résultat en baisse de 5% par rapport à l'an passé.

En 2013, le chiffre d'affaires cumulé des quatre premières maisons de ventes enregistre une croissance de 0,6%.

La création artistique française ne rayonnne plus. L'exception culturelle française a vécu.

Le point, fin 2011, sur les stratégies déployées par les maisons de vente, en France, dans un contexte de plus en plus concurrentiel (395 opérateurs de ventes volontaires actifs dans l'Hexagone, dont près d'une centaine à Paris, au sein desquels 604 commissaires-priseurs habilités redoublent d'efforts pour valoriser les objets qui leurs sont confiés). Leur cible prioritaire : les vendeurs qui sont plus difficiles à trouver que les acheteurs. Leurs techniques : minorer les frais de vente et offrir davantage de garanties aux vendeurs quant à la vente de leurs biens.

Les habitués des ventes publiques pouvaient avoir la berlue. Christie's organisait pour la première fois en février 2012 une exposition culturelle, ″Un art autre ? Artistes autour de Michel Tapié″. Pendant longtemps, le monde de l'art fonctionnait en chasses gardées bien étanches. Le marchand était dans sa boutique, le commissaire-priseur tenait le marteau, le galeriste organisait des expositions. Ces prés carrés se sont progressivement estompés avec une confusion des rôles croissante.

En toute discrétion, le ministère de la Culture a autorisé le collectionneur Eric de Rothschild à vendre hors de France deux chefs-d'oeuvre majeurs du maître hollandais. Pourquoi n'avoir pas pris le temps de trouver une solution pour qu'ils restent dans l'Hexagone ? Est-ce le début d'une "grande évasion" ? Ombres d'une affaire.

L'appétit des collectionneurs chinois pour leur patrimoine incite pas moins de cinq maisons à programmer des ventes entre le 16 et 19 décembre à Paris.

Art Paris Art Fair est encore fragile, mais elle semble s'être posé les bonnes questions. D'abord en évitant la confrontation directe avec la Fiac. Elle ne cherche pas à ressembler à la Foire internationale d'art contemporain, ce qui serait difficile, mais à trouver un positionnement spécifique. Celui-ci réside-t-il dans les ″galeries d'auteurs″ en excluant le second marché, ainsi que le revendique Guillaume Piens dans un entretien aussi franc que direct ? Faut-il s'ouvrir plus largement aux scènes moyen-orientales et de l'est de l'Europe, comme pour cette édition 2013 ?