L'oeuvre du peintre disparu en 1987 a rarement été montrée. Une grande rétrospective au Musée d'art moderne de Paris dévoile l'originalité d'un parcours qui balance entre réalisme et abstraction.

Au XVe siècle, le peintre suisse Konrad Witz se passionne pour les techniques nouvelles de représentation venues des Pays-Bas. Dans ce panneau de 1435, faisant partie d'un retable depuis démembré, il porte une attention toute particulière aux personnages qu'il veut les plus réalistes possible : l'émotion perçue sur les visages et la texture des vêtements sont ainsi très travaillées.

Né dans une famille fortunée, Gustave Caillebotte peint et achète les tableaux de ses amis impressionnistes, au point de constituer une collection léguée à l'État français en 1894. Mais, lui, quel peintre était-il ? Une exposition au Musée d'Orsay donne à voir la modernité de son travail à travers la figure masculine.

Depuis toujours, les peintres ont cherché à reproduire la nature en deux dimensions. Quintessence de ce graal mimétique, le trompe-l'oeil s'illustre dans la perfection de l'exécution, avec subterfuges et autres illusions d'optique, comme le montre l'exposition du Musée Marmottan-Monet, cet automne 2024.

Comment donner l'illusion de la réalité ? Centrée sur la peinture de chevalet du XVIe au XXIe siècle, l'exposition du musée Marmottan Monet, à Paris, célèbre le trompe-l'oeil. Un genre apparu dès l'Antiquité, qui investit aussi l'architecture et les arts décoratifs.

En proposant au public français la première exposition monographique consacrée à Jusepe de Ribera. le Petit Palais dévoile toutes les facettes du « Caravage espagnol » et rétablit sa chronologie, fruit d'une véritable enquête menée par un historien de l'art italien, Gianni Papi, laquelle ébranla les spécialistes... Une oeuvre enlevée, originale et violente, plus ténébriste encore que celle du maître italien, pour l'un des artistes majeurs du baroque.

Regardeurs, êtes-vous crédules ? Le musée Marmottan Monet propose jusqu'en mars 2025 une belle sélection de trompe-l'oeil, du XVIe siècle à nos jours. Soit une séduisante plongée dans le monde de l'illusion qui démontre que, par leur seule virtuosité, les artistes savent depuis longtemps créer des « fake paintings »... à la seule force du pinceau !

C'est un monument de l'art contemporain que nous accueillons dans nos pages, après Pat Andrea et Gérard Garouste. Quelques jours avant de partir pour la Biennale de Venise où il occupe un pavillon, Ernest Pignon-Ernest nous a reçus dans son atelier parisien situé dans ce lieu mythique qu'est La Ruche.

Février 2024, Frédéric Bosser participe avec un plaisir sans cesse renouvelé, tant pour le lieu que sa programmation, à un voyage de presse au musée La Piscine de Roubaix. Au programme du jour, une exposition consacrée à un artiste lillois, Pascal Barbe, dont il ignore tout. Il ne saurait vous dire ni pourquoi ni comment, mais sitôt les premiers mots prononcés par cet artiste rare, il a immédiatement aimé cet homme à la sensibilité extrême, qui cherchait ses mots et qui se perdait parfois dans ses explications. De lui se dégageait une beauté immense qui rayonnait sur son art.

Parmi les artistes majeurs de sa génération, Damien Deroubaix est l'un des rares à placer conjointement au centre de sa pratique la gravure, la peinture et la sculpture. Des circulations incessantes entre ces différents médiums existent en permanence dans ses oeuvres. Ce sont plus de soixante-dix de ses peintures, estampes, panneaux gravés et sculptures - pièces anciennes ou très récentes, certaines créées spécialement pour l'exposition - qui seront montrés à partir du 15 octobre 2024 à la BnF. Une excellente occasion de découvrir ce travail singulier.

Au printemps 1876, Gustave Caillebotte, qui n’a pas 30 ans, expose triomphalement les Raboteurs de parquets, lors de la deuxième exposition impressionniste. Trois hommes, au travail, semblent vouloir franchir la limite qui les sépare de nous. Quelques mois plus tard, dans la chaude lumière de l’été qu’il retient captive, le peintre réitère son coup d’audace, et met en mouvement tout un quartier de Paris. Sur les traces de Manet, auquel ramène l’ellipse des trains eux-mêmes, "Le Pont de l’Europe" montre les environs de la gare Saint-Lazare animés de marcheurs et de flâneurs.

Auteur de plus de vingt mille oeuvres, le peintre des paysages est à l'honneur à Paris.