Après plus d'un demi-siècle de dictature, la Birmanie ouvre les portes de régions jusqu'à présent interdites aux visiteurs. Une ouverture sans précédent qui résonne à travers tout le pays et permet aux voyageurs de découvrir de nouveaux territoires longtemps restés isolés. Sommaire. Le défi de la liberté. Yangon, la capitale réincarnée. De l'autre côté du miroir. Les grottes aux mille bouddhas. Les Bouddhas oubliés.

Zin Mar Aung, Wai Wai Nu, Thinzar Shunlei Yi et Phyoe Phyoe Aung sont les nouveaux visages du pays. Militantes, prisonnières politiques, féministes, elles marchent sur les traces de leur héroïne, récente vainqueur des élections. Et joueront un rôle majeur dans le processus de transition démocratique birman.

Alors que le parti d'Aung San Suu Kyi s'est installé au pouvoir en Birmanie, les espoirs sont immenses. Dans le centre du pays, la population s'oppose à une mine de cuivre controversée. Mais, malgré ses ravages, le projet est soutenu par la "Dame de Rangoon".

Le 13 novembre 2010, sa peine d'emprisonnement effectuée, Mme Aung San Suu Kyi était libérée par les généraux au pouvoir. La principale opposante a même pu tenir une réunion publique. Par ce geste, la junte espère engager des négociations pour lever l'embargo occidental. Sans grand risque sur le plan intérieur : les élections parlementaires ont eu lieu avant cet élargissement.

Un pas en avant, un pas en arrière. Le 6 octobre 2014, le gouvernement birman, sur lequel les militaires gardent la haute main, a procédé à de nouvelles libérations de prisonniers politiques ; mais quelques semaines plus tard, des journalistes ont été placés en détention, rejoignant ceux arrêtés cet été. De même, le président annonce un cessez-le-feu avec les guérillas ethniques, alors que, sur le terrain, les combats continuent.

Lors des élections du 8 novembre 2015, la Ligue nationale pour la démocratie (LND) de Mme Aung San Suu Kyi a remporté la majorité absolue des sièges à pourvoir dans les deux chambres du Parlement national, ainsi que dans dix des quatorze assemblées provinciales. Un succès retentissant ; mais la junte conserve une capacité de blocage considérable.

Après le passage du cyclone Nargis qui a dévasté le sud du pays, la junte birmane paralyse encore l'aide internationale, au risque de provoquer une catastrophe humanitaire. Sa priorité : la survie d'un régime militaire paranoïaque, incapable et corrompu.