La Commission européenne a accordé au nucléaire un label « vert », mettant en avant son bilan carbone comparable à celui de l'éolien, et même inférieur à celui du solaire. Mais peut-on pour autant parler d'énergie propre si l'on prend en compte déchets radioactifs, pollutions persistantes et catastrophes? C'est une histoire de climat et d'argent, de science et de politique, que « Sciences et Avenir » s'emploie à démêler dans ce dossier. Sommaire. L'épineux bilan des centrales actuelles. Réacteurs à sels fondus : le retour en grâce. Fusion : un possible nucléaire sans déchets à vie longue.

Quelque 1,23 million de mètres cubes d'eau radioactive se sont accumulés sur le site de la centrale. Les autorités nippones s'orientent vers leur rejet dans le Pacifique.

La France envisage d'enfouir nos déchets les plus radioactifs à 500 mètres de profondeur, dans la Meuse. Un site pilote y existe déjà. Visite guidée.

La relance de l'atome suppose aussi de s'attaquer à la délicate question du cycle du combustible.

Faut-il relancer le nucléaire français ? Si oui, à quelles conditions ? À quel horizon ? Notre pays a-t-il les moyens de l’ambition affichée par le président Macron, alors que ces derniers mois ont cruellement mis en lumière les faiblesses et les dysfonctionnements de son parc nucléaire ? Si la France doit en priorité s’affranchir des énergies fossiles qui comptent encore pour les deux tiers de nos sources d’énergie, la question reste posée du meilleur « mix » envisageable, c’est-à-dire de la part respective optimale des renouvelables et du nucléaire.

Créées ce 9 mars 2023, deux start-up vont développer des réacteurs innovants, issus de recherches menées au Commissariat à l'énergie atomique.

Dans un contexte d'augmentation des besoins en électricité, la France va se retrouver face à des millions de tonnes de déchets. Issus, certes, du nucléaire, mais aussi des énergies renouvelables comme l'éolien ou le solaire. Sans compter les batteries de voitures électriques. Comment les traiter, les recycler ?

Face au défi climatique, beaucoup voient dans l’énergie nucléaire une martingale pour la France. Outre les questions de risques et de rentabilité à long terme, ce mode de production d’électricité génère quantité de déchets fort dangereux dont on ne sait toujours pas quoi faire durablement. Présenté comme une solution pérenne, l’enfouissement en profondeur comporte de nombreuses incertitudes. Détails. pas de chiffres.