Après des confrontations entre forces de l'ordre et opposants au projet d'enfouissement de déchets radioactifs à Bure, dans la Meuse, le gouvernement a annoncé pour l'automne 2018 un débat national sur la gestion de ces rebuts. Le point sur un problème vieux de plusieurs décennies.

Alors que, le 3 juin 2021, s’achève le procès de sept opposants au projet d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure, la mobilisation est renforcée par la prise de conscience de nombreux élus.

Réflexions du Normalien Dalibor Frioux sur le stockage souterrain des déchets nucléaires, comme le projet Cigéo en France, seul pays avec la Finlande en pointe sur cette problématique. Mais le normalien s'interroge sur l'aspect symbolique de l'enfouissement et son potentiel danger pour les générations futures si ces sites tombaient dans l'oubli. Mais le problème reste tout de même, qu'à ses yeux, on n'enterre pas l'éternité.

Le programme Mémoire, programme de recherche mené par l'Agence nationale de gestion des déchets radioactifs (Andra), dirige des recherches en vue d'établir une communication à long terme portant sur le projet Cigéo. Le projet d'enfouissement des déchets radioactifs à vie moyenne et longue prévoit le stockage à 500 mètres sous terre de déchets dont il faudra conserver la mémoire sur plusieurs millénaires. La sémiologie du son questionne la capacité informationnelle et mémorielle du monde sonore pour concevoir une signalétique génératrice et porteuse d'une mémoire collective à grande échelle.

Trouver un lieu de stockage pour les déchets radioactifs est une gageure. Si les communes japonaises sont séduites par les subventions, les habitants, eux, se montrent très réticents. Comme ceux de Suttsu, sur l’île d’Hokkaido.

Depuis 2016, l'affaire agite les diplomates américains, danois et groenlandais. En cause ? La publication d'une étude scientifique sur une base secrète de l'US Army établie au Groenland- ex-colonie danoise- et abandonnée en 1967 avec la plupart de ses déchets chimiques et même radioactifs.

La France envisage d'enfouir nos déchets les plus radioactifs à 500 mètres de profondeur, dans la Meuse. Un site pilote y existe déjà. Visite guidée.

Face au défi climatique, beaucoup voient dans l’énergie nucléaire une martingale pour la France. Outre les questions de risques et de rentabilité à long terme, ce mode de production d’électricité génère quantité de déchets fort dangereux dont on ne sait toujours pas quoi faire durablement. Présenté comme une solution pérenne, l’enfouissement en profondeur comporte de nombreuses incertitudes. Détails. pas de chiffres.

L'histoire commence par un tintement dans la boîte mail de la rédaction, en novembre 2017. L'objet est explicite « Visite du laboratoire souterrain de l'Andra - gestion des déchets radioactifs ». L'expéditeur est une agence de communication au service de l'Andra, l'Agence nationale de la gestion des déchets radioactifs. Le projet décrit donne le tournis. « Cigéo (Centre industriel de stockage géologique) est le projet français de centre de stockage profond réversible conçu pour stocker les déchets les plus radioactifs et à durée de vie longue produits par le parc nucléaire (...).